Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALCARAZ SAURA, Juan

Né le 5 janvier 1921 à La Aparecida (Cartagène) — FIJL — MLE — CNT — Cartagène (Murcie) — Tunisie — Oran (Algérie) — Avignon (Vaucluse)
Article mis en ligne le 11 janvier 2013
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps

Juan Alcaraz Saura avait adhéré à la CNT en 1937, peu avant de participer à la création du groupe Acracia des Jeunesses libertaires (FIJL) dont il fut nommé secrétaire. Avec l’aide de leur instituteur ce groupe de jeunes organisa alors une série de débats et de classes pour les adultes de la région dont la plupart étaient alors analphabètes. Le 5 ùars 1939, appelé au service militaire dans l’armée républicaine, il tenta de gagner à bicyclette l’arsenal de Cartagène, puis, après avoir rencontré en son abord divers groupes de franquistes armés, avait rejoint le siège du comité comarcal de la CNT. Avec plusieurs autres compagnons, il parvint ensuite à embarquer sur le croiseur Miguel de Cervantes qui devait les évacuer vers l’Algérie. Les autorités françaises ayant refusé l’accès au port d’Oran, le croiseur aborda à la base navale de Bizerte (Tunisie) où Juan et ses compagnons furent emprisonnés puis envoyés dans diverses compagnies de travailleurs.

Juan Alcaraz travailla d’abord à la construction d’un chemin de fer, puis, peu après le début de la Seconde Guerre mondiale, à la manutention d’armes et de munitions à Skira que l’armée française devait évacuer suite à l’avance des troupes italiennes. Il fut ensuite transféré en Algérie d’abord à Kenchela pour des travaux forestiers, puis aux mines de Kenadza, au sud d’Oran, à la disposition de la Société minière des houilles de Kenadza. Il y fut soumis à de mauvais traitements et fut interné 3 mois au camp disciplinaire de Hadjerat M’Guil que les exilés avaient baptisé « la vallée de la mort » et où décédèrent des suites des coups et du travail forcé de nombreux compagnons dont Lewystein, Moreno dit El Maño, Jaraba, Pozas, Alvarez, etc.

Après le débarquement allié en Afrique du Nord, Juan Alcaraz gagna Oran où il continua à militer dans le mouvement libertaire, se maria et eut 3 enfants.

A la fin de la guerre d’Algérie, Juan Alcaraz émigra avec sa famille à Avignon où il fit partie de la FL-CNT. Après la mort de Franco il retourna à Cartagène et s’intégra à la CNT locale. Il fut plusieurs années trésorier du Syndicat de métiers divers de Cartagène et du Comité régional Murcien. Il était toujours membre de la CNT en 2009 (88 ans).


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