Installé depuis son enfance à La Spezia Adolfo Accinelli y trouva un emploi de mécanicien à l’arsenal maritime. Il y fut, à la fin du XIXème siècle, l’un des propagandiste de l’anarchisme avec notamment Vittorio Fabrizioli et Silvio Massai.
Dès 1888 la police signalait ses nombreux contacts avec les compagnons de Carrtare, Como ou Nice et le fichait comme l’un des plus actifs militants de La Spezia. Il était alors qualifié de leader du courant le plus « extrémiste », partisan de commettre des attentats, ce en quoi il fut contré par Fabrizioli qui était alors la référence du mouvement anarchiste de La Spezia. Il fut arrêté à plusieurs reprises pour « association de malfaiteurs » et notamment le 29 avril 1892, lors d’une réunion du Cercle d’études sociales dont il avait été l’un des fondateurs et fut condamné à un an de détention et une amende, peines dont il fut acquitté en appel.
En 1891 et 1893 il fut membre de la rédaction des organes anarchistes locaux La Luce et L’Operaio. En 1895 il fut licencié de l’arsenal et trouva un emploi de mécanicien dans une petite entreprise locale. Puis il se retira de la vie militante et en juin 1913 fut rayé du fichier central politique. Revenu à Gênes lors de sa retraite, il y décéda le 15 mai 1936.