Membre des groupes anarchistes de Reims au début des années 1890, Émile Duval, marié et père de trois enfants, était qualifié par la police de « violent et exalté ». Ouvrier tisseur, il avait été, selon la police, condamné par un conseil de guerre à Alger pour « coups et blessures ». Le 1er mars 1893, le commissariat central de Reims signalait qu’’après avoir vendu son mobilier, il était parti pour Paris où sa femme devait le rejoindre. Toutefois il revenait à Reims en juin 1893 et, comme les autres militants, y était l’objet le 21 novembre d’une perquisition où la police avait saisi une dizaine de fausses clés. Début janvier 1894, il avait « quitté furtivement » la ville avec sa cousine, la jeune Parmentier, après avoir été inculpé de « détournement de mineure » et fut alors l’objet d’un mandat d’amener mais bénéficia d’un non-lieu. Il était qualifié de « dangereux » sur l’État des anarchistes de février 1894 et était soupçonné par la police d’utiliser parfois le nom de Valentin. La police soupçonnait en 1895 qu’il se trouvait dans le Nord.
DUVAL, Émile, Jean-Louis
Né le 13 avril 1864 à Epinal (Vosges) — Tisseur — Reims (Marne) — Paris