Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

OLMO VALLE, José

Né le 20 janvier 1911 à Coripe (Séville) — Ouvrier agricole ; charpentier — MLE — CNT — Séville (Andalousie) — Algérie — Casablanca (Maroc) — Liège (Belgique)
Article mis en ligne le 24 juin 2012
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

C’est à Lebrija où ses parents et frères avaient émigré à la recherche de travail que en 1924, à l’âge de 14 ans, José Olmo Valle avait commencé à travailler comme ouvrier agricole. Après une année de service militaire en Afrique (Larache-Alcazarquivir) et la proclamation de la République, il était revenu à Cortipe et commença à s’intéresser à la question syndicale. Il adhéra alors à l’UGT qui venait de s’y organiser.

Entré en désaccord avec la ligne suivie par le syndicat socialiste, en février 1936, avec notamment Antonio Valle et Juan Vazquez il entrait en contact avec la CNT à Moron et fondait à Cortipe la confédération dont il était nommé vice secrétaire.

Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il abandonnait le village à la mi-août et gagnait la zone de Malaga où, milicien dans la Colonne Ascaso, il allait combattre jusqu’à la chute de la ville en janvier 1937. Il gagnaot ensuite Almeria, puis Madrid où il s’enrôlait dans la 70e Brigade de Cipriano Mera. Blessé à la main à Brunete, puis à Aliaga en mars 1938, il fut ensuite transféré dans les services auxiliaires à Alcoy.

A la fin de la guerre il fut l’un des 3600 républicains qui parvinrent à s’embarquer à Alicante sur le navire Stanbrook à destination d’Oran. Interné au camp Morand de Bogari au début de la Seconde guerre mondiale, il fut ensuite affecté à partir de novembre 1939 dans une Compagnie de travailleurs étrangers et employé à la construction du chemin de fer du Sahara (Colomb Bechar, Dherada) et dans les mines de charbon jusqu’au débarquement allié.

Libéré en avril 1943, il partit le mois suivant à Casablanca où il allait travailler sur les bases de l’armée américaine jusqu’en décembre 1948 puis dans diverses exploitations agricoles et comme charpentier-coffreur dans le bâtiment dans diverses régions du Maroc (Casablanca, Tanger, Mogador, Agadir). En 1958 il le parvint pas à émigrer en France.

Après être finalement parvenu à regagner l’Europe, en 1965 il s’installa en Belgique où il résida à Liège. Membre de la FL-CNT de Liège avec entre autres Fernando Vazquez, Lillo, Gimeno et d’autres, il en fut nommé secrétaire à la culture. Puis de 1979 à au moins 1985, il fut le secrétaire à l’administration de la CNT régionale.

En 1982 il était retourné pour la première fois depuis plus de 40 ans dans son village natal.

José Olmo Valle est l’auteur d’un témoignage sur l’évacuation du Stanbrook (2 feuillets dactylographiés recto verso) recueili en 1971-72 et versé au CIRA de Lausanne (juin 2012).

Œuvres : — Memorias de un jornalero autodidacta andaluz (inédit).


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