Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MATHON, César, Hyacinthe, Joseph

Né à Lyon le 5 février 1842 — tisseur — Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 8 juin 2012
dernière modification le 26 mars 2025

par R.D.

Vers 1881, César Mathon, qui demeurait 15 rue Suchet, était un militant de la fédération révolutionnaire lyonnaise, organisation anarchiste créée par Claude Bernard et Toussaint Bordat. Sa femme semble avoir appartenu au groupe Marie Ferré.

Le 29 octobre 1882, lors d’une réunion privée tenue chez Bordat, il fut désigné pour faire partie de la commission de secours aux détenus et à leurs familles. Le 6 novembre, il participa à la réunion qui décida la réorganisation de la fédération et tenta, en vain, la reprise de la publication de L’Étendard révolutionnaire. Le 19 novembre, suite aux violentes manifestations du mois d’août à Montceau-les-Mines et à la série d’attentats à la bombe commis à Lyon, il fut arrêté et inculpé, avec une quarantaine d’autres militants lyonnais, de reconstitution d’une association internationale de travailleurs et impliqué dans le procès dit des 66 (voir Toussaint Bordat). Le 19 janvier 1883, classé dans la première catégorie des prévenus, il fut, faute de preuves, acquitté par la chambre correctionnelle de Lyon.

Au printemps 1884, sa présence était signalée à Roanne (Loire) où il était qualifié de « très dangereux ». Début mai, la police l’avait soupçonné, avec Dumas, Étienne et Depeu, lors d’une partie de pêche dans la rivière Rins, d’avoir pénétré « armés de pistolets et de couteaux » dans un vivier de poissons « heureusement vide pour le propriétaire ».

Le 31 octobre 1890, suite à un meeting organisé avant le congrès régional de l’est organisé par Octave Jahn, Paul Bernard et E. Nahon, il avait été arrêté à Lyon avec Perret, Petit et un certain Lauze, tandis que Jahn parveanit à fuir et à passer en Suisse.

Par la suite, il semble avoir rompu avec les anarchistes. En 1894, après l’assassinat du président Carnot, la police, s’avisant de son existence, le rechercha vainement. Il avait quitté Lyon vers la fin 1890.


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