Dictionnaire international des militants anarchistes
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SERON, Roland
Né en Sologne (à Theillay, Loir-et-Cher ?) en septembre 1915 – mort le 2 mai 1992 - Ouvrier agricole ; manœuvre dans le bâtiment ; marchand forain ; correcteur – CGT – Paris - Marseille (Bouches-du-Rhône) – Soutraine (Oise)
Article mis en ligne le 29 avril 2012
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.

Insoumis depuis 1936, Roland Séron, orphelin de mère à l’âge de 7 ans, avait été attiré par les métiers de l’imprimerie et avait collaboré aux travaux du militant roumain Ion Capatzana à La Soutraine (Oise) avant de rompre avec ce dernier pendant la guerre d’Espagne. Il avait alors regagné Paris où iil fut l’un des imprimeurs de l’organe de la Ligue des objecteurs Rectitude (Paris, 13 numéros de novembre 1936 à mars 1937) fondée par Gérard Leretour et d’un grand nombre d’écrits pacifistes, grâce à un matériel d’imprimerie et au papier fourni par le compagnon rotativiste Roméo Tailler.

Arrêté comme « déserteur » lors de la déclaration de guerre, il fut interné à la Santé puis début juin 1940 fut évacué avec les autres prisonniers : “Evacuation de la Santé dans les autobus de la TCRP, camp de Grones près d’Orléans ; évacuation à pieds sous le bombardement d’Orléans. Re-autobus et camp d’Avord (Cher) ensuite, et après un périple invraisemblable, camp de Gurs” le 21 juin 1940 où il allait retrouver d’autres compagnons, dont Lecoin. “Début octobre 1940, transfert à Périgueux et interné, avec d’autres bien sûr, à la Perlerie - une fabrique de couronnes mortuaires - et condamné dans cette même ville de Périgueux, à deux ans de prison par le Tribunal militaire de Paris "replié"… Prison militaire de Bergerac, prison d’Agen, prison centrale d’Eysses, la plus dure, où j’ai terminé mon temps de prison et d’où j’ai été expédié, encadré de solides gendarmes, au centre d’internement de Fort Barraux (Isère) puis de Saint-Sulpice-la-Pointe (Lot-et-Garonne). J’ai été libéré de là en janvier 1943, grâce à l’action de Maurice Oddou, d’Aimé Veran et de quelques autres, avec une assignation à résidence à Plan d’Orgon (Bouches-du-Rhône). J’ai terminé la guerre dans une semi-clandestinité à Lagnes (Vaucluse)."

Requis pour le STO en 1943, il requérait à divers subterfuges pour être réformé avant de trouver refuge à Plan d’Orgon dans la famille d’Émile Véran où il subsistait en fabriquant des jouets en bois. Suite à la mort de Ion Capatzana, il décidait de retourner à Soutraine pour y aider la veuve de ce dernier, Mireille, qui venait d’accoucher d’une petite fille. Il y devint alors marchand forain dans les villages de la région.

Roland Séron qui avait installé une petite imprimerie à son domicile, fut admis au syndicat des correcteurs en 1963 et travailla notamment chez Larousse et au Journal officiel.
Dans les années 1970 il demeurait avec Mireille (décédée vers 1975) sur la commune d’Orgemont (Seine-Saint-Denis) et cette même année avait pris sa retraite de correcteur au Journal Officiel.
Militant de la Ligue des droits de l’homme, de l’Union Pacifiste -il participa notamment aux manifestations contre le camp de Satory -, à l’Union des anarchistes, il fut également actif à l’Union fédérale des consommateurs et s’intéressa à l’écologie. Il est décédé le 2 mai 1992.


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