Benoit Girbal, qui se trouvait alors à Brest, figurait fin 1896 sur le troisième recensement des anarchistes du Finistère où la police le signalait comme étant « sans domicile fixe ». Il avait quitté Brest en 1897.
Dans une lettre signée « un anarchiste conscient » et adressée à Sébastien Faure, il écrivait depuis Lorient où il se trouvait alors : « Il y a quelque temps, j’ai eu l’honneur et l’avantage de solliciter de votre bienveillant concours pour ouvrir une souscription en faveur des infortunés espagnols persécutés en haine de nos opinions… Je manquerais donc à un devoir de solidarité si, étant un des promotteurs de l’idée… je ne venais vous faire parvenir ma modeste obole en faveur de ceux qui int souffert pour nos nobles pensées. Je suis loin d’être rupin. Je suis camleot et les pourris sont sceptiques ; les affaires difficiles, dures, néanmoins je vous adresse un bon de poste de 3Fr.25 dont 1Fr50 à dostribuer aux réfugiés espagnols, 1F50 pour la Ligue de l’enseignement libertaire, 0Fr.25 pour que vous me fassiez parvenir, poste restante à Lorient aux initiales de G.B., les deux derniers exemplaires parus du Libertaire… Je fais des vœux ardents pour la destruction des contempteurs de tous les droits de l’humanité, des tyrans et des despotes qui dans leur intérêt personnel nous persécutent avec violence et fureur, et je termine en vous disant salut, fraternité et courage en un avenir meilleur ».