Battista Saroglia s’était expatrié en 1929 en France où, sous la fausse identité de Nino Marengo, il s’était installé à Lyon où il fit partie d’une petite communaité de réfugiés libertaires turinois dont Umberto Rossi, Alvaro Pietrucci, Mario Garello, Marcello Basso, Gemisto Vallesi, les frères Cesare et Tito Salvatori, Socrate Franchi, Guivanni Matteozzi puis ultérieurement Luigi Ravenni et Marino Ripoli. Il maintenait des contacts avec les compagnons de Turin, Luigi Bertoni à Genève et Giulio Bacconi à Marseille. L’un de ses frères cadet, Giovanni (né à Turin le 6 février 1905), ouvrier mécanicien, était également réfugié dans la région lyonnaise et figurait au début des années 1930 sur les listes de militants recherchés établies par les autorités fascistes.
En 1934, après avoir obtenu la citoyenneté française, il tentait avec sa compagne Angiolina Chiavazza (née à Avigliana le 26 août 1902) de rentrer en Italie, mais tous deux étaient refoulés à la frontière.
En 1937 Battista Saroglia était volontaire en Espagne où il faisait partie de la 14e Brigade Internationale comme mitrailleur et participait aux combats de la Casa del Campo, Pozuelo Mirabueno, Guadalajara sur le front du Centre puis au front d’Aragon et de l’Ebre comme commissaire respnsable du service des ambulances de la 12e Brigade internationale Garibaldi. Il revenait en France à la fin 1938.
Pendant l’Occupation il participa au maquis comme commandant d’une unité de Francs-tireurs et partisans (FTP).