Nazzareno Sabini, qui avait adhéré très tôt au mouvement libertaire, avait été condamné en mars 1888 à 12 jours de prison pour « outrage à l’autorité. Le 13 novembre 1888, à l’occasion du premier anniversaire des martyrs de Chicago, avec d’autres compagnons il lançait depuis une loge du théâtre Goldoni des exemplaires d’un manifeste signé I socialisti marchegiani.
Le 12 juin 1893 il était condamné à 2 mois et 20 jours de prison pour « possession illégale d’armes ». il était alors considéré par la police comme l’un des principaux agitateurs d’Ancône.
Au début des années 1910, il soutenait la journal libertaire Lo Sprone (Ancône, 9 numéros et 1 supplément, 5 juin — 29 septembre 1910) dont le responsable était Cesare Stazi et, après le retour à Ancône en juin 1913 de Malatesta, le nouvel hebdomadaire Volontà (Ancône, 8 juin 1913-9 juillet 1915). Il était alors membre du groupe anarchiste Studi sociali. Dans un article intitué Agli anarchici et publié dans Volontà, il rappelait le devoir moral de tout anarchiste à diffuer la presse et à lutter contre l’analphabétisme.
En avril 1916, il était emprisonné 2 mois pour « outrage à officiel ». En janvier 1919, à la demande des compagnons de Pise, il fut à l’origine de la publication d’un manifeste en hommage à Gori. Après avoir participé en avril 1919 à la diffusion du Manifeste Suffragio universale e rivoluzione sociale, édité à Pise, il était condamné en mai à une amende pour diffusion de manifestes de l’Union communiste anarchiste dont il était membre. L’année suivante il était l’objet d’un mandat d’arrêt pour « insurrection armée contre l’État », suite aux manifestations survenues à Ancône à la fin juin. Il fut finalement libéré au bout d’une année de dértention.
Le 6 juillet 1924, considéré comme co-reponsable de la mort de deux militaires, il était une nouvelle fois détenu et n’était libéré que le 1er juillet 1926, après avoir été mis hors de cause.
Nazzareno Sabini est décédé à Ancône le 7 juin 1955.