Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MIAGLIA, Bernardo

Né à Giaglioni (Italie) le 15 août 1852 — Cordonnier — Italie — Paris — Audun le Tiche (Moselle) — USA — Mendoza (Argentine)
Article mis en ligne le 20 janvier 2012
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.
Bernardo Miaglia

Début janvier 1888, Bernardo Miaglia (parfois orthographié Maglia), qui demeurait 4 rue Étienne Marcel, avait participé à la réunion tenue chez Rousseau à l’initiative de Fleury et où avait été fondé un nouveau groupe réunissant essentiellement des compagnons étrangers. Il participait alors aux réunions et aux soirées familiales organisées par le groupe communiste anarchiste du XXe arrondissement ainsi qu’aux réunions du Cercle anarchiste international de la salle Horel.

En 1893 il était signalé dans des réunions du Cercle anarchiste international, salle Georget, auxquelles il participait avec notamment les compagnons Constant Della Casa et Dorsani (ou Dorzani). Le 13 février 1893 i avait notamment fait un exposé sur la situation révolutionnaire en Italie et l’extension prise par la propagande par le fait ; il avait relaté l’assaut de boulangeries de Livourne par les sans travail, le massacre des paysans de Callavitrino (Sicile) qui s’étaient emparés de terrains communaux et les récents attentats de Rome, ajoutant que si nécessaire, les compagnons d’Italie pourraient fournir en dynamite les compagnons d’autres pays.

Demeurant à Paris 16 rue Turbigo où il avait été arrêté le 9 mars 1894, puis expulsé de France par arrêté du 6 avril 1894, Bernardo Miaglia avait été renvoyé en Italie. En 1894 son nom figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue de la « surveillance aux frontières ».

Revenu en France, il tenait au début des années 1900 un atelier de cordonnerie à Audun le Tiche (Moselle).

En juillet 1910 il s’embarquait au Havre à destination des États-Unis où il allait s’installer dans le Wisconsin avant d’émigrer une nouvelle fois en 1912 en Argentine. Il s’instala à Mendoza où il continua de travailler comme cordonnier, puis ouvrit un magasin de chaussures italiennes et où il fut le fondateur du club local de football Los Aliados.


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