Maurice Derouet au début des années 1920 était membre du groupe de l’Union anarchiste du 20e arr. de Paris avec notamment F. Chiko, E. Soustelle et Braye et en 1925 faisait des causeries au Cercle anarchiste du XXe, rue de Ménilmontant. A cette même époque il était le trésorier du Comité antiparlementaire dont le secrétaire était Benoit-Perrier.

Délégué d’entreprise, Maurice Derouet milita à la Chambre syndicale des typographes de la région parisienne. Il est le « père » de la retraite complémentaire des ouvriers de la presse et l’auteur d’une brochure sur la retraite ; il collabora régulièrement à la presse syndicale.

Pendant la guerre d’Espagne, Derouet, qui habitait 71 rue de Ménilmontant (20e) et figurait sur la liste de vérifications des domiciles d’anarchistes, était lié au réseau de trafic d’armes au profit des compagnons espagnols monté notamment par Edouard Déturche que Derouet avait amené à l’anarchisme dans les années 1920. Le 23 juin 1938 il fut arrêté à Paris avec Candido Guardiola, Paul Margantin et Jean-Maurice Maubert, à bord d’une voiture où la police avait saisi deux fusils-mitrailleurs et 10.000 cartouches.

En 1950, son domicile du 71 rue de Ménilmontant (20e arr.) figurait toujours sur la liste de domiciles anarchistes soumis à une surveillance policière. Les livres qu’il laissa à son décès en 1954 portaient le tampon “Association anarchiste du XXe arrondissement”.