Dictionnaire international des militants anarchistes
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VINCHON, Victor, Jules
Né le 14 juin 1855 à Saint-Quentin (Aisne) - Dessinateur en broderies - Levallois-Perret
Article mis en ligne le 21 décembre 2011
dernière modification le 29 octobre 2023

par R.D.

Vinchon avait été signalé en 1889 dans les réunions du groupe La Sentinelle de Montmartre, rue de Clignancourt. Suite à la publication des placards intitulés Aux soldats et 1er Mai, Vinchon fiut poursuivi avec G. Cabot en juillet 1890. Bien que les deux hommes aient nié avoir fait imprimer les placards, ils furent condamnés à plusieurs années de prison et une lourde amende. Au même procès, les compagnons Stoyanov et Merlino, poursuivis pour la même raison, furent condamnés par défaut à 2 ans de prison et une lourde amende. En appel, en août, Vinchon sera acquitté et la peine de Cabot sera réduite à 3 mois de prison.
En novembre 1890 il fut arrêté et emprisonné pour avoir volé des cigares dans un bureau de tabac rue Volta.

Fin 1891 il participait rue Greneta aux réunions du groupe Les Peinards (voir Tresse). Il était également signalé dans les réunions du groupe du Faubourg Marceau, rue Pascal.

Fin avril 1892, il s’était caché et avait échappé à la vague d’arrestations préventivement à la manifestation du 1er mai.

Début 1893 il était sans domicile fixe et aurait été hébergé de temps à autre chez Charles Laurens, 22 rue Albert. Il était alors suspecté d’être mêlé à l’émission de fausse monnaie.

En mai 1893, suite à une dénonciation signalant un dépôt d’explosifs rue Deguingant à Levallois-Perret où se réunissait le groupe anarchiste dont faisaient entre autres partie Leveillé, Vinchon, Spannagel, Gustave Bondon et Marcel Marchand, la police découvrait dans une cabane du jardin près de l’immeuble un panier enterré avec des tubes d’acide, de la poudre de chlorate et des morceaux de fer. Vinchon fut arrêté avec ses camarades qui bénéficièrent d’un non-lieu. Vinchon, lors du procès où plusieurs témoins assurèrent l’avoir vu avec le panier et affirmèrent qu’il avait tenté de leur acheter de la glycérine et de l’acide, fut condamné le 24 juin 1893 à 5 ans de prison et 2.000 francs d’amende à l’énoncé duquel il s’écria “Vive l’anarchie".. A sa libération de la prison de Poissy le 17 mai 1898, il fut de nouveau arrêté après avoir menacé le directeur et le gardien chef de "leur faire la peau, quitte à faire sauter la prison".

Après sa libération il logea chez Fetis, rue de Belleville. Au début de l’été 1898, selon un indicateur, il se serait adressé à Sébastien Faure pour lui demander un prêt pour prendre un brevet d’exploitation d’une de ses inventions. Faure aurait refusé de l’aider et se serait plaint que “les anarchistes lui adressaient tous les camarades dans le besoin”.
En juin 1899, selon le rapport d’un indicateur, il était dans une extrême misère tombant littéralement de faim et de faiblesse dans la rue” et cherchaint en vain un emploi.


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