José Cinca Vilagener avait commencé à militer à la CNT dès son adolescence ce qui l’avait obligé à se réfugier à Barcelone où il servit à un moment de concierge au Centre ouvrier de la rue Serralonga et où il fit preuved’un certain courage face aux provocations policières. Recherché il alla ensuite à Tarragone où il fit partie du Centre d’études sociales aux cotés de Plaja et de F. Alaiz. Il aida ce dernier à publier l’organe confédéral El Trabajo. Il participait également avec Garcia Oliver à l’organisation de la CNT à Reus.
En 1921, suite à la répression il allait à Arbos puis, sous la dictature de Primo de Rivera à Sabadell. En 1923 il était le secrétaire de la CNT et participait à divers meetings ce qui lui valut d’être emprisonné jusqu’en octobre. Il collabora à plusieurs titres de la presse libertaire dont Los Galeotes (Tarragone, 1921) et fut l’administrateur des éditions Crisol (Sabadell) avec Plaja en 1925-1927.
Délégué du syndicat des arts graphiques de Sabadell au 3e congrès tenu par la CNT à Madrid en 1931, il fut après la scission trentiste, dont il était un opposants, le fondateur avec notamment Llado et Ricetti du syndicat CNT des métiers divers de Sabadell.
Pendant la guerre il fut nommé en août 1936 comme représentant de la CNT à la Commission des industries de guerre, puis en 1937 à la mairie de Sabadell. Il fut également en 1937 le rédacteur du quotidien CNT-FAI Superacion (Sabadell, 1937) dirigé par F. Alaiz.
Passé en France lors de la Retirada, il fut pendant l’Occupation arrêté et déporté en 1942 ou 1943 en Allemagne dans un camp de concentration dont il revint à la Libération très affaibli. Il s’installa alors à Salindres, près d’Alès, où il allait travailler dans une usine de produits chimiques.
José Cinca Vilagener, qui avait dû subir plusieurs opérations consécutives de maladies professionnelles, est décédé à Salindres le 11 août 1963 et a été enterré le 13.