Ezio Puzzoli avait commencé à militer encore très jeune à Florence pendant la Première guerre mondiale où en mai 1918 il avait notamment aidé son frère aîné Ferdinando Nardino dans sa tentative de passer à l’étranger après avoir déserté.
Pendant la période fasciste il allait assurer le contact entre les militants de Florence et son frère actif dans la Résistance à Campi Bisenzio. Le 16 mai 1943 avec le typographe Lato Latini, il participait chez A. Boccone à une réunion anarchiste organisée par P. Binazzi à laquelle assistèrent notamment son frère Ferdinando et des délégations de Gênes, La Spezia, Livourne, Faenza et Romen puis le 5 septembre, sans doute à la nouvelle réunion où fut décidée la constitution de la Fédération communiste anarchiste italienne et la reparution de Umanità nova dont le premier numéro clandestin fut tiré à 1800 exemplaires le 10 septembre par Ezio Puzzoli, V. Boccone, L. Latini et Vittorio Monni. Le journal qui publia 14 numéros (Florence, 10 septembre 1943- 20 mai 1945), tirés jusqu’à 8.000 exemplaires, dut subir de nombreuses poursuites par les autorités alliées d’occupation dont la condamnation en novembre 1944 à 5 ans de prison de son directeur Lato Latini, peine réduite ensuite à une année. Ezio Puzzoli participait aux combats pour la Libération de Florence.
En août 1945 Ezio Puzzoli, Boccone, Gino Bonechi, Piero Guarnieri et Luigi Zannoni remettaient au premier ministre en visite à Florence pour le premier anniversaire de la Libération de la ville, une lettre de protestation des anarchistes de Florence exigeant la libération immédiate de Latini qui fut maintenu en détention.
En septembre 1945, Ezio Puzzoli fut, avec A. Boccone et D. Castellani, l’un des délégués de Florence au premier congrès tenu par la Fédération anarchiste italienne (FAI) à Carrare. Il fut également le délégué de Florence au II congrès tenu en mars 1947 à Bologne et l’année suivante fut particulièrement actif lors de la campagne anti-électorale d’avril. Figure incontournable du mouvement anarchiste florentin, Ezio et sa compagne Lina Montagni, accueillirent chez eux au cours de ces années de nombreux compagnons. Lors du 7e congrès de la FAI, plusieurs groupes quittèrent l’organisation pour former les Groupes d’initiative anarchiste (GIA) auxquels Ezio adhéra. Il collabora alors aux journaux de cette tendance Iniziative anarchica (Pise, 1965-1966, 4 numéros) puis à partir d’avril 1966 L’Internazionale (Venise) publié par Pio Turroni et Luciano Farinelli. En 1966 Ezio Puzzoli s’était retiré à Campi Bisenzio (Florence) où il devait décéder le 15 juin 1971 et être incinéré.