Peu instruit, semble-t-il, mais énergique et dévoué, Claude Rougeot participa au mouvement insurrectionnel de la Guillotière, le 30 avril 1871, et la police chercha à l’impliquer, en 1873, dans « le complot de Lyon », poursuites entreprises contre les militants de la Première Internationale (branche jurassienne).
Vers 1881, on le retrouve au Parti ouvrier révolutionnaire et dans le groupe du Drapeau rouge. Il se rallia à la tendance abstentionniste et, en 1884, c’est chez lui, au 16, de la rue Saint-Georges, que se rencontraient les anarchistes et les blanquistes de la Ligue pour l’abolition des armées permanentes. Fin 183 il participait aux réunions du groupe publiant le journal L’Emeute (Lyon) dont le gérant était Pierre Labille. Le 7 juillet 1884, il s’efforça, au cours d’une des réunions de la Ligue, de faire admettre l’idée d’une contre-manifestation le 14 juillet.
Il semble être resté fidèle à ses convictions qui le portaient à la fois aux côtés des anarchistes et des blanquistes et, en 1894, il figurait parmi les souscripteurs d’une collecte en faveur de Boriasse alors détenu.
En 1899 cependant, compte tenu de son attitude, il fut rayé de la liste des anarchistes lyonnais soumis à la surveillance policière.