Henri Boitel qui résidait rue Saint-Pierre à Saint-Ouen avec la famille de Louis Galau (ou Gallau) s’était réfugié avec eux à Londres dans les années 1890. Il était le compagnon de Marguerite Galau dite « fille Galau », blanchisseuse. En avril 1894 il avait été arrêté à Londres avec plusieurs autres compagnons dont Delorme, Lutz et H. Dupont.
En décembre 1894, suite à l’arrestation des cambrioleurs Marceau et Cherigny dit Lopez, il avait été arrêté avec toute la famille Galau (Louis, Gaston, Marie et Maurice) avec laquelle il demeurait 24 rue Pierre à Saint-Ouen, Marie Allard Nini, Justin Cassan, Pourcher Bolizaire, Alfred et Émile Spannagel, tous accusés de former une bande de cambrioleurs anarchistes et d’être les auteurs d’une vingtaine de cambriolages réalisés en banlieue dans des villas inoccupées. Lors des perquisitions la police avait saisi armes et munitions et des fausses clés et pinces-monseigneur.
Lors du procès tenu à Paris le 25 juin 1895, il fut condamné à 8 ans de réclusion avec Cherigny, Ackerman, Dupuis et Lamouroux tandis que E. Spannagel avait été condamné aux travaux forcés à perpétuité, C. Pieri à 20 ans, Pourcher et Marceau à 15 ans et que 9 des accusés, dont L. Galau, avaient été acquittés.
En 190 inscrit à l’état vert n°2 des anarchistes disparus et/ou nomades, 1 son nom figurait toujours sur une liste de « disparus devant être recherchés pour être mis sous surveillance spéciale ».