Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GUDELL PETROWSKY, Martin

Né aux États-Unis (ou en Lithuanie ?) en 1906 — mort en 1993 — Journaliste — FAI — CNT — Berlin — Barcelone (Catalogne) — Chicago (USA)
Article mis en ligne le 15 juillet 2011
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Citoyen américain d’origine lithuanienne, Martin Gudell avait fait ses études de 1926 à 1929 à Kaunas (Lithuanie), puis avait travaillé comme journaliste dans le pays, puis à Berlin pour des journaux lithuaniens. Il était alors membre du cercle marxiste de Karl Korsch et entretenait des contacts avec des anarcho-syndicalistes dont Augustin Souchy le secrétaire de l’AIT.

En 1932 il était parti pour Barcelone où il allait travailler comme professeur de russe et où il allait adhérer à la CNT. Il habitait alors dans les faubourgs de Barcelone avec des compagnons allemands donr Arthur Lewin.

En novembre 1936 il fit partie, en tant que traducteur et avec notamment Carreño, de la délégation de la CNT envoyée à Moscou dont il fera un compte rendu très critique publié à Mexico après la guerre. Membre du Comité péninsulaire de la FAI, il fut nommé en 1937 secrétaire des Oficinas de propaganda exterior de la CNT-FAI, formées le 10 avril et dont faisaient également partie H. Rüdiger (pour l’AIT) et J. Cortes (pour la CNT), organisation chargée de publier journaux, brochures, livres en diverses langues.

Après le départ de Ferdinand Götze du Groupe anarcho-syndicaliste allemand DAS et la fondation d’un groupe rival, le Sozialrevolutionäre Deutsche Freuheitsbewegung (SRDF), l’appui de Gudell à ce dernier mouvement entraîna un conflit avec le DAS dont il dénigra certains des militants.

En novembre-décembre 1937 il intervint auprès du service juridique de la CNT-FAI au sujet des nombreux compagnons détenus pour avoir eu des relations avec le POUM ou avoir déserté des Brigades internationales après les affrontements de mai 1937 avec les staliniens. Mais sa discrétion concernant les compagnons allemands détenus, lui valurent de vives critiques de la part du DAS. Dans un rappoort des services spéciaux des communistes du PSUC (octobre 1937), il fut présenté comme « un émigré russe blanc » à la tête dans la CNT « d’un groupe ouvertement contre révolutionnaire… ayant participé en relation étroite avec le POUM à la préparation et à la réalisation du coup contre révolitionnaire à Barcelone ». En 1938 il était membre de l’Agrupación FAI de Barcelone.

Martin Gudell, qui avait collaboré notamment à Solidaridad obrera et à la revue Umbral, s’exila après la guerre à Chicago aux États-Unis. Il est décédé en 1993.

Œuvre : — Lo que oi en la URSS (Mexico, Estudios sociales, 1946)


Dans la même rubrique

GUERRE

le 30 août 2024
par R.D.

GROSSMAN, Pawel

le 26 août 2024
par R.D.

GUERRERO GOMEZ, Juan

le 16 août 2024
par R.D.

GUARDIA SOCADA, Antonio

le 12 août 2024
par R.D.

GUALLAR CATALAN, Francisco

le 11 août 2024
par R.D.