Célibataire, employé à la compagnie d’assurances L’Abeille Felix Rougeot avait été condamné, par défaut, à un mois de prison et 500 f d’amende pour contrebande, le 19 juillet 1857, à Belfort. En 1871, adjoint à Lattapy, secrétaire général de la délégation à la Marine fédérée, il fut condamné par contumace, le 28 octobre 1872, par le 19e conseil de guerre, à la déportation simple.
Rougeot s’installa à Porrentruy, en Suisse, où il se maria le 18 décembre 1875 et eut un enfant en 1878. Voyageur de commerce pour J. Guillaume, qui dirigeait alors l’imprimerie paternelle à Neuchâtel, il fut ensuite fabricant de « rouge » à polir les métaux, pour l’horlogerie, ce à quoi son nom l’avait prédestiné, disaient ses amis jurassiens. Il adhéra à la section neuchâteloise de l’Internationale.
Les 27 et 28 avril 1873, il assista au congrès de la Fédération jurassienne dont il fut un des trois secrétaires choisis, « selon l’usage […] en dehors des délégués » ; il habitait alors à La Chaux-de-Fonds (Bulletin de la Fédération jurassienne, n° 9, 1er mai 1873).
Rougeot fut amnistié en 1879.