Né de père inconnu et de Jeanne Perroncel, François Perroncel (orthographié aussi Perronsel), marié, père de trois enfants (l’aîné avait huit ans en 1874) travaillait comme ouvrier tisseur en soieries, 57, rue d’Austerlitz, à Lyon (Croix-Rousse). Bon ouvrier, Perroncel commença à s’occuper des luttes politiques ouvrières vers 1870 alors qu’il occupait les fonctions de brigadier à la 59e brigade du Chantier national constitué en vue de la défense de Lyon.
Vers la fin de l’année 1872, il fit partie de la section de la Croix-Rousse de l’Internationale, reconstituée par Henri Boriasse et fut chargé de la correspondance. Des réunions se tinrent chez lui. Avec Camille Camet, le 2 novembre 1873, il entra en rapports avec le Comité central républicain ou Comité de la rue Grôlée. Une quinzaine de jours plus tard — le 16 — il était arrêté, ainsi que Camet. Le 25 avril 1874, il fut condamné — jugement confirmé le 8 juin — à deux ans de prison, 50 f d’amende et cinq ans de privation des droits civiques, pour affiliation à l’Internationale (affaire dite du " Complot de Lyon ”).
D’après le rapport du procureur général du 20 août 1875, « Perroncel est un homme intelligent qui, poussé par l’ambition, s’était, après la révolution du 4 septembre, mis en avant et avait cherché à jouer un rôle ; simple tisseur, il avait été chargé de diriger un chantier pour les travaux de défense à Lyon ; il s’était ensuite signalé dans les réunions publiques et avait fait partie du Comité central ; il était membre de la Société lyonnaise d’enseignement libre et laïque et de plusieurs autres sociétés. »
Transféré à la maison centrale de Landerneau le 15 juillet 1874, sa conduite y fut “exemplaire”, mais on lui reprocha ensuite d’avoir pris part aux désordres d’avril 1875. En juin, il demanda grâce et promit « de ne plus se mêler à aucun mouvement ». Il n’avait encouru auparavant aucune condamnation.
Un Péroncel, maître tisseur à Lyon, rue de la Madeleine, 18, était ainsi défini : « Démocrate socialiste très estimé et très influent dans sa corporation » (cf. La Coopération lyonnaise jugée par l’ex-police impériale…, Lyon, 1870, in-8°, Bibl. Nat. Lb 57 / 207). Est-ce le même ?
En décembre 1888, Perroncel était membre de la Chmabre syndicale des homms de peine qui venait de se constituer à Lyon et dont le secrétaire était L. Puillet.
En 1890, Perroncel militait à la chambre syndicale des Travailleurs réunis et il fut un des pionniers du 1er mai à Lyon. C’est à lui que la rédaction du Père Peinard expédiait brochures et affiches destinées à être diffusées à Lyon. La police, alertée, perquisitionna vainement à son domicile le 29 avril 1890. Il était alors veuf et un de ses enfants était mort.
Il s’agit vraisemblablement du Peroncel (sic) qui il était membre début 1892 du nouveau groupe Ni Dieu ni maître qui venait de se former à La Croix Rousse et qui se réunissait chez Fréneat.