Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MORATO INGLES, José

Né à Cabra del Campo (Tarragone) le 24 octobre 1929 — mort le 23 octobre 2022 — FIJL — MLE — COJRA — CNT — CNTF — Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) — Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Article mis en ligne le 24 mars 2011
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.
José Morato Ingles (Perpignan)

José Morato Inglès était le fils de petits exploitants agricoles de la région de Tarragone venus à la CNT par le biais du coopérativisme. Passé en France âgé de 8 ans lors de la Retirada, José Morato a milité à partir de la Libération à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires. Dans les années 1960 lors des campagnes antifranquistes menées par la FIJL, il fut à plusieurs reprises arrêté et emprisonné, notamment, à Perpignan et fin 1963 (6 mois) à la prison de Santé à Paris avec une vingtaine d’autres militants suite à des manifestations pour protester contre l’exécution en Espagne des compagnons Delgado et Granado.

Dans les années 1970, membre du groupe anarchiste du Pré-Saint-Gervais, il participait avec sa compagne Montsé Turtos et leur fils Ariel militant de l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA) aux diverses campagnes menées par cette organisation en appui aux anifranquistes (campagne Sergio Ardau, José Ferrandiz, appui aux GARI et au MIL) ainsi qu’à la marche sur l’Espagne. Il était proche à l’époque de la tendance du mouvement libertaire espagnol regroupé autour du journal Frente Libertario. Il accueillit dans cette même période de nombreux jeunes militants venant d’Espagne. Lors de la visite en France du roi Juan Carlos, en France il fut assigné à résidence à Belle Ile avec d’autres militants libertaires et nationalistes basques. Ce n’est qu’en 1977, après la mort de franco, que José Morato retourna pour la première fois en Espagne. Il fut ensuite membre dans les années 1984-1985 du COJRA (Comité d’organisation des journées anti-autoritaires) qui se réunissait au local de Frente Libertario, 15 rue Gracieuse (Ve arr.), puis, à partir des années 1990 il participa au développement de la CNTF d’abord en région parisienne puis, après son départ à la retraite, à Perpignan.

En 1990 il avait été l’un des signatires de l’Appel pour une alternative libertaire, initié par l’UTCL pour regrouper tpis les communistes libertaires. Toutefos au printemps 1991, constatant que la nouvelle organisation n’était « qu’un avatar de l’UTCL » il refusait d’y adhérer comme plusieurs signataires d l’Appel dont Michel Ravelli, Hervé Guillermic, Auguste Lhermite, Gérard Mélinand, Daniel Guerrier (tous anciens de l’ORA et de l’OCL2), Paul Denais, Michele Stern, Guy Bourgeois (de la TAC), Antonio Martin, Montsé Turtos (groupe du Pré-Saint-Gervais), André Senez, Rhida Tabai, Bernard Cnockaert, Joseph Priollet, Romain Tarhant, et Josette Chavy (cf. communqué de mai 1991),

José Morato est décédé à Perpignan le 23 octobre 2022.


Dans la même rubrique

MOSSO, Maurizio

le 27 septembre 2024
par R.D.

MOSCHELLA, Michelina

le 29 juillet 2024
par R.D.

MORVAN, Félicien

le 29 juillet 2024
par R.D. ,
Dominique Petit

MORTON, James, F. (junior)

le 29 juillet 2024
par R.D.

MOROTH, E. (fils)

le 29 juillet 2024
par R.D.