Rafael Sposito Balzarini, né dans le quartier ouvrier et à forte tradition libertaire du Cerro à Montevideo, était devenu anarchiste à lâge de 15 ans. Il miilita dans le mouvement étudiant dans divers groupes libertaires, dont la Fédération anarchiste uruguayenne (FAU) qu’il quitta ultérieurement. Il participa notamment avec son association de quartier aux mobilisations contre la construction d’un port militaire.
Lors de la répression des années 1970 il se réfugia à Buenos Aires, mais après le coup d’État militaire de 1976, dût revenir en Uruguay. A la fin de la dictature militaire en Uruguay, il participa à la refondation de la FAU dont, pour des désaccords idéologiques — notamment l’appui au castrisme — il se sépara ultétieurement.
Sociologue et professeur de la Faculté de médecine de l’Univesité de Montevideo, il prit à partir de 2002 le pseudonyme de Daneil Barret en hommage au grand écrivain libertaire Rafael Barret et écrivit plusieurs livres et articles exprimant « une réaffirmation qui continue à se fonder pas moins, sinon plus que jamais, sur une critique radicale du pouvoir et une inamovible éthique de la liberté », critiquant les tentatives de rescuciter le léninisme et les penchants du mouvement libertaire sud-américain d’intégrer parfois des conceptions gauchistes, comme le concept de « pouvoir populaire ». Il collabora notamment au périodique vénézuélien El Libertario (Caracas), à Libertad (Buenos Aires), à Tierra y tempestad (2008), participa à des cycles de conférences au Mexique (2006) et soutint les compagnons cubains regroupés au sein du GALSIC.
Rafael Sposito Balzarini est décédé à Montevideo le 24 août 2009. Ses cendres ont été déposées le 5 septembre au Mémorial des disparus du quartier du Cerro.
Œuvres : — Los sediciosos despertares de la anarquia ; — Cuba, el dolor de ya no ser : El dilema del socialismo y la libertad ; — La arquitectura del encierro.