Giuseppe Nardi avait gagné Milan en 1908 et y était devenu anarchiste. Le 1er octobre 1914 il était condamné à un mois de prison pour « entrave à la liberté du travail ». Le 30 août 1918 le Tribunal militaire d’Ancône le condamnait à trois ans de prison pour « désertion ».
Dans l’immédiate après guerre il continuait de militer à Milan jusqu’en 1927 où il émigrait clandestinement en Belgique avec sa compagne la militante anarchiste Angelica Astolfi. Tous deux résiaient alors à Seraing-sur-Meuse.
En 1931 il était à Päris, où il résidait 43 rue du Chevaleret (13e arr), et était membre, avec entre autres de Remo Franchini et Savino Fornasari du Comité anarchiste italien pour les victimes politiques. Il était notamment en contact avec le compagnon français Jean Bucco. Expulsé de France, il retournait à la fin 1931 en Belgique où il rejoiognait sa compagne. En avril 1932 il était fiché comme dangereux par les services de police fascistes après que des compagnons émigrés à Paterson (USA) aient émis le désir d’entrer en contact avec lui, puis fut fiché dans les registres « Rubrica di frontiere » (1932) et dans celui des auteurs possibles d’attentats (1933).
Début 1936 il était en France d’abord à Condé-sur-Huisne (Orne) puis à Marseille (juin) avec sa compagne. Le 8 janvier 1937 il allait à Perpignan, rencontrait Giuseppe Pasotti et partait à Barcelone pour s’intégrer à une colonne anarchiste. On ne sait à quelle date il quitta l’Espagne, mais il résidait toujours à Marseille en 1940 et 1944. Il fut rayé des fichiers le 16 novembre 1951, mais on ignore la date de son décès.