Militant de la CNT et des Jeunesses libertaires (FIJL) et fils d’un journalier agricole, Ramon Griño avait participé dès le 20 juillet 1936 à la réquisition de la maison d’un notaire de Lerida qui allait servir de local à la CNT. Puis il travailla à l’usine de pâte à papier “El Collet”, fermée depuis plusieurs années, qui fut réquisitionnée et collectivisée en août. Organisateur du groupe local des Jeunesses libertaires (FIJL) dont il fut nommé secrétaire, il développa notamment une importante bibliothèque dans un local réquisitionné qui devint le siège du Comité de la FIJL, de la CNT et du comité comarcal de Las Garrigas (regroupant 25 villages des alentours).
R. Griño fut mobilisé en avril 1938 d’abord dans le secteur de Lerida où il participait à l’approvisionnement en munitions. Pus après qu’il ait diffusé de exemplaires de Ruta dans son unité, il fut envoyé dans la zone de Tremp.
Le 10 février 1939 il passait en France lors de la Retirada et était interné aux camps de Bourg-Madame et de Septfonds. Puis il fut envoyé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour participer aux travaux de la ligne Maginot. Pendant l’Occupation il travailla comme bûcheron dans la région de Montpellier. C’est là qu’il rencontra sa future compagne Josefina Casanova. A la Libération le couple s’installa à Bellesta en Lauraguais (Haute-Garonne) où ils allaient exploiter une petite ferme de 40 hectares et avoir deux fils. En 1946 Ramon Griño était membre de la Commission de relations des militants originaires de Las Garrigas (Lerida) avec entre autres Balsells. A l’été 1947 il avait été nommé secrétaire du comité comarcale de Las Garrigas avec V. Manresa (organisation) et R. Peña (coordination). Au début 1950 il était l’un des responsables de la FL-CNT de Bram (Aude). En 1988, au moment de leur retraite le couple s’installa à Castelnaudary.