Benito Gil Abiol avait un petit atelier de réparations de bicyclettes à Almudébar (Huesca). Passionné de cyclisme il fut l’organisateur de plusieurs courses et championnats régionaux dans la province.
Militant de la FAI et de la CNT, il fut à de nombreuses reprises arrêté et emprisonné notamment en juin et décembre 1932, en juin et octobre 1933, et plus longuement en décembre 1933 et février 1934.
Après avoir résisté victorieusement au coup d’État franquiste de juillet 1936, dan son village, il fut milicien dans la Centurie Paso a la idea, puis, après la militarisation fut capitaine dans la 126e Brigade mixte (Division Ascaso).
A la fin de la guerre il parvenait à s’embarquer à Villajoyosa et à gagner l’Afrique du nord où il interné dans les camps d’Algérie, au camp Morand, à Boghari. Après sa libération il s’installait à Oran où il refaisait sa vie — sa première compagne, Rosa Agustin, avait été fusillée en 1936 par les franquistes — et militait à la FL d’Oran de la CNT en exil.
Au moment de l’indépendance de l’Algérie en 1962, il resta à Oran jusqu’en 1990 et ne retourna en voyage à Almudébar qu’après la mort de Franco.
Oeuvre : — Memorias de nuestra lucha.