Né dans une famille nombreuse et modeste, Salvador Cano Carrillo avait commencé à militer dans le mouvement libertaire en 1919 dans la province de Valence où il allait être professeur d’une école rationaliste et devenir un journaliste de talent de la presse confédérale. A la fin des années 1920 il était à Melilla (Maroc espagnol) d’où en 1927 il fera pour La Revista blanca le compte rendu d’une conférence (1927) puis à Oran (Algérie) où en novembre 1930 il réalisera une entrevue avec José Garcia Viñas un des pionniers de la première internationale en Espagne.
Revenu au Levant, il était nommé directeur de Nosotros, puis pendant la guerre civile directeur de Fragua Social tout en étant le correspondant au front des quotidiens CNT (Madrid) et Solidaridad obrera (Barcelone). Il collaborait également au bulletin UGT-CNT (Valence, 1936).
Lors du plenum tenu par la FAI les 4-7 juillet 1937 à Valence, il avait été le délégué du Levant (344 groupes) et avait défendu la thèse amenant l’organisation spécifique à devenir un parti politique, position ratifiée par le plenum et qu’il défendra ensuite dans des meetings. Le 20 novembre 1938, lors d’une cérémonie en l’honneur de Durruti à Jativa, il avait été l’un des orateurs aux cotés de Pura Pérez et de José M. Jover.
Fait prisonnier à Alicante à la fin de la guerre civile il avait été interné au fort de Santa Barbara, puis transféré en décembre 1939 sur un bateau prison avant d’être emprisonné à Elche avec Higinio Noja Ruiz puis à la prison Modelo de Mislata (Valence).
A sa libération vers 1947 il restait à Valence où il résidait en 1956 calle Lepanto) et était le représentant exclusif d’une marque et fabrique de chaussures. Marié à Francisca Gomez Aguirre il allait régulièrement en Ariège où il avait de la famille et en profitait pour aller à Toulouse voirs les compagnons de l’exil et notamment Federica Montseny qu’il connaissait très bien. Il collaborait également à la presse de l’exil, notamment à l’hebdomadaire Espoir (Toulouse)
Après la mort de Franco et la reconstruction du mouvement libertaire, il a collaboré à la revue Ideas (puis Orto) de Barcelone.
Salvador Cano Carrillo, qui après sa retraite, séjournait régiluèrement dans sa famille ariègeoise, est mort le 17 décembre 1991 à Montgailhard (Ariège). où il a été enterré aux cotés de son épouse Francisca.
Œuvres : — Amor sin trabas (La Novela Ideal) ; — La Cosecha, sus encantos y sus dolores (La Novela Ideal) ; — Valeriano Orobon Fernandez (Ruta, n°26, Caracas, 1976).