Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SUAREZ GARCIA, Manuel

Né à Adra (Almeria) le 17 avril 1921 — mort le 9 janvier 2010 — ouvrier du bâtiment ; ouvrier métallurgiste — FIJL — CNT — Adra (Andalousie) — Oran (Algérie) — Toulouse (Haute-Garonne) — Paris
Article mis en ligne le 10 novembre 2010
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.
Manuel Suarez Garcia

Manuel Suarez Garcia avait baigné dès son enfance dans le milieu libertaire d’Adra. Dès l’âge de 12 ans il fréquentait le local de la CNT, assitait aux conférences — notamment cellles d’Antonio Morales Guzman — et, à la lecture de La Revista Blanca et de Solidaridad Obrera et de brochures de Malatesta et P. Gori, acquérait une solkide culture libertaire.

En 1936, âgé de 15 ans, il adhérait aux Jeunesses libertaires (FIJL) et au syndicat des métiers divers (SOV) de la CNT. Lors de la révolution il fut nommé trésorier du syndicat CNT des paysans et participa à la réquisition de vieilles fermes qui furent mises à la disposition des collectivités de la localité.

Á la fin de la guerre il parvint à s’embarquer sur un bateau de pêche et débarqua à Oran où il fut arrêté et interné aux camps Suzzoni puis Morand. Il intégra ensuite une Compagnie de travailleurs étrangers dont il parvint à s’enfuir et à regagner Oran où, jusqu’au débarquement allié à Casablanca il allait survivre « sans papiers ». C’est pendant ce séjour en Afrique du Nord, qu’il se mit à apprendre l’espéranto. Il avait pour compagne Paquita Ibañez Gonzalez.

de g. à d. : Manuel Suarez Garcia, Paquita Ibanez Gonzalez, Diego Ibanez Gonzalez sa compagne et leurs enfants, Antonio Vargas & un autre compagnon (Oran, 1939)

Quelques années après la Libération, il partit s’installer en France, d’abord à Toulouse où il allait participer au MLE en exil et en particulier à la Colonie libertaire d’Aymare où il allait travailler plusieurs années. Puis il allait à Paris où il allait travailler dans le bâtiment, puis dans la métallurgie jusqu’à sa retraite en 1981.

En 1978, pour la première fois depuis la fin de la guerre civile, il retournait à Adra où il aida les compagnons à reconstruire la CNT. En 2006 il s’installait définitivement à Adra et militait à la CNT locale.

Manuel Suarez Garcia est décédé à Adra le 9 janvier 2010.


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