Travailleur, bon ouvrier, François Matthot (parfois orthograpié Mathot) qui était marié et père d’un enfant et qui habitait 21, rue de la Claire, à Lyon faisait partie des anarchistes opposés à la violence. La police releva bien à sa défaveur, le 11 mai 1892, une condamnation (avec sursis) à 16 f d’amende pour vol, mais les rapports le concernant étaient en général favorables. Le 24 février 1891, il avait assisté dans son quartier, à Vaise, à une réunion préparatoire à la constitution d’un groupe anarchiste.A la mi janvier 1892 Mathot avait été avec Maurice délégué de Roanne au congrès anarchiste régional tenu à Lyon.
Deux perquisitions, le 30 mars 1892 et le 20 novembre 1893, eurent lieu à son domicile et amenèrent la découverte de fil d’acier, de limes, etc., ce qui incita la police à entreprendre contre lui des poursuites pour vol, mais Matthot parvint à se justifier. On découvrit en outre chez lui une collection de numéros récents du Père Peinard et de La Révolte.