Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CANUDO ZAPORTA, Zenon

Né en Aragon à la fin du XIXe — mort en 1952 — Garçon de café — MLE-CNT — Saragosse (Aragon)
Article mis en ligne le 18 décembre 2006
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Il y a peu d’informations sur Zenon Canudo Zaporta qui pendant près de vingt ans a été considéré comme l’un des hommes les plus importants de l’anarchisme aragonais.

Il semble qu’il ait été le directeur du journal Juventud Libertaria (Saragosse, 1903-1908). En février 1916 il participait au congrès ouvrier de Saragosse où il faisait adopter ses thèses (création de syndicats indépendants du gouvernement comme des partis politiques) contre celles des partisans d’une entente avec le parti socialiste. Puis il a été directeur du journal El Comunista (Saragosse, 1918-19) avant de passer en France pour échapper à une condamnation à six ou huit années de prison. En 1918 il participait à la tournée nationale de propagande et puis peu après au congrès de la CNT au théâtre de la Comedia à Madrid où il était l’un des délégués d’Aragon.

Membre de la rédaction de Voluntad, il fondait en 1919 avec Felipe Alaiz la revue Impulso. Au début des années 1920 il était l’un des rédacteurs de Cultura y Acción et participait en 1926 à la rédaction de la partie sur l’Aragon pour le livre de Manuel Buenacasa sur l’histoire du mpuvement ouvrier espagnol. Sous la dictature de Primo de Rivera, il était obligé de fuir à Logroño (1927-29) pour échapper à la répression et d’où il collaborera au journal Fraternidad.

Revenu à Saragosse en 1930, il participait à la réorganisation de la CNT. En 1931 il était à nouveau rédacteur de Cultura y Acción, et membre de la commission de réorganisation de l’Ateneo de Divulgation Sociale avec entre autres Servet Martinez, Domingo Pascual et Alfonso Idiago. Il s’opposait à cette époque aux théses de J. Garcia Oliver sur la « gymnastique révolutionnaire ».

Début 1936 il était le secrétaire de la FL-CNT de Saragosse et participait en avril à une tournée de propagande avec Miguel Vallejo dans la province. Pris au piège à Saragosse après que la ville soit tombée aux mains des franquistes (juillet 1936), on ne sait rien de ce qui lui est arrivé ensuite si ce n’est qu’il y est mort en 1952.


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