Juan Torrens y Rucasols avait émigré en France où, en mai 1913 il travaillait dans un magasin de la Place Clichy. Retourné en Espagne, à Barcelone, à une date inconnue, il revenait en France en 1921 et résidait d’abord à Nantes, puis à Mezain (Lot-et-Garonne) avant de s’installer en 1922 à Paris où il résidait rue Bobillot (13e arr.) et travaillait à partir d’aiût 1922 comme ouvrier bouchonnier, rue du Renard. En janvier 1926 il déménageait au Foyer végétalien, 40 rue Mathis (19éme arr.), qui avait été fondé par G. Butaud, et qui à cette date abritait de nombreux compagnons espagnols. En 1927, Juan Torrens fut chargé avec Augustin Ronamy, de l’administration du foyer où tous deux remplaçaient alors Enrique Guma et Juan Muñoz. Selon un raport de police, Juan Torrens n’avait jamais été signalé comme « fréquentant les milieux révolutionnaires » et son adresse avait été trouvée lors d’une perquisition au domicile d’André Durry, l’ancien secrétaire de la Ligue internationale des réfractaires à toutes les guerres.