
Rolando Sternini s’était réfugié en France après la prise de pouvoir par les fascistes. Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut volontaire dans les rangs d’abord de la Colonne Ascaso sur le front de Huesca, puis, après la militarisation dans la 26e Division (Colonne Durruti).
Passé en France lors de la Retirada de l’hiver 1939, il fut interné au camp d’Argelès où il fut partie du regroupement anarchiste Liberta o morte. Pendant l’Occupation il fut réquisitionné à deux reprises par le gouvernement de Vichy ou les Allemands et s’évada à deux reprises, vivant ensuite dans la clandestinité jusqu’à la Libération.
Après la Seconde guerre mondiale, il milita à la CNT en exil de Lyon où il participa aux activités culturelles des compagnons espagnols (réunions, conférences, sorties champêtres, etc.) et où il noua une solide amitié avec Bartolomé Flores Cano et résida plusieurs années avec lui à “la cour des miracles” de Vaise. Il résida par la suite à Fourvière avec sa compagne Vicenta de la Flor.
Rolando Sternini est décédé fin 1972 ou début 1973 dans le quartier de Saint-Irénée-Saint-Just de Lyon.