Née dans une famille aisée de Detroit, Agnes Ann Inglis, après avoir passé les 30 premières années de sa vie à s’occuper de sa mère et de sa sœur invalide, allait, après leurs morts, travailler comme assistante sociale dans divers centres à Chicago et Detroit. En 1905 elle s’installait à Ann Arbor et s’intéressait au mouvement syndical, à la prostitution et au contrôle des naissances. Après un bref passage au Parti socialiste elle devenait anarchiste en particulier au contact d’Emma Goldman dont pendant plus de 20 ans elle allait soutenir l’action et les diverses campagnes (lutte contre l’entrée en guerre des États-Unis lors de la première guerre mondiale, campagnes contre les procès et arrestations d’anarchistes et de militants des IWW, etc.)
En 1924, après avoir tenté de consulter l’important fonds de littérature anarchiste et sociale donnée en 1912 par Joseph Labadie à l’Université du Michigan, elle constatait que le fonds était resté en carton. Elle allait alors s’engager jusqu’à son décès dans un travail de classification et d’enrichissement considérable de ce fonds.amassant livres, mémoires, journaux, correspondance de nombreux militants du mouvement ouvrier et féministe.
Agnes Inglis est décédée en 1952.
Sa très importante correspondance avec de nombreux responsables du mouvement ouvrier et de militants anarchistes — dont Joseph Labadie et son fils Laurence, E. Armand, Joseph J. Cohen, Cassius Cook, Elizabeth Gurley Flynn, Emma Goldman, Marcus Graham, Joseph Ushill, Thomas Keell, Li Pei Kan Ba Jin, Max Metzkow, Carl Nold et Van Valkenburgh — a été déposée au Fonds Joseph A. Labadie de l’Université du Michigan.