Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ZAFÓN BAYO, Juan « ZAPATA” ; “ARIEL »

Né à Barcelone le 28 avril 1911 — mort le 28 mai 1977 — MLE — CNT — Barcelone (Catalogne) — Aragon — Bordeaux (Gironde) — Paris — Mexico
Article mis en ligne le 12 juillet 2010
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.
Juan Zafon Bayo

Juan Zafón Bayo avait comencé à militer à la CNT dès l’âge de dix-huit ans. Lors de la proclamation de la République il était membre du syndicat des produits chimiques, puis à partir de 1934 du syndicat des professions libérales de Barcelone dont il avait été l’un des fondateurs.

Lors du déclenchement de la guerre civile il fut volontaire sur le front d’Aragon dans la colonne d’Antonio Ortiz Ramirez — la 25e Division après la militarisation — dont il sera le directeur de l’organe d’information Combate. Il a été ensuite délégué de l’information et de la propagande du Conseil d’Aragon aux cotés d’Evaristo Vinuales Larroy et de Francisco Ponzan Vidal. Après la dissolution du Conseil d’Aragon en août 1937, il avait rejoint la 28e Division confédérale.

Juan Zafon Bayo (1941)

A la fin de la guerre Juan Zafón était passé en France où il avait été interné au camp du Vernet puis envoyé travailler à la frontière belge sur les fortifications de la ligne Maginot dans 21e Groupe de travailleurs étrangers. Lors de la percée allemande de l’été 1940, il parvenait à s’échapper et à gagner le sud où à Lissac (Aveyron) il retrouvait sa compagne Lucia Rueda. En 1941 il s’intégrait au réseau Pat O Leary d’évasion et de résistance mis en place par Francisco Ponzan Vidal dont il était un des hommes de confiance. En octobre 1942 il était arrêté à Toulouse chez Ponzan et était interné d’abord au camp du Vernet puis début 1943 déporté vers l’Allemagne. Il parvenait à s’enfuir pendant le transport et gagnait Bordeaux. Réquisitionné par l’organisation Todt, il s’intégrait ensuite à la Résistance française et participait aux combats de la Libération.

Fin 1944 il était à Paris et faisait partie du Comité régional de la CNT du nord. Lors de la scission du Mouvement libertaire espagnol l’année suivante, il pris partie pour la tendance dite collaborationniste et fut l’un des fondateurs de la Fédération locale de Paris de cette tendance.

Juan Zafon Bayo et sa compagne (1943)

En 1947 Juan Zafón Bayo émigrait au Mexique où il sera un farouche défenseur de l’unité confédérale et l’un des fondateurs du Boletin por la unidad de la CNT de España édité à Mexico à partir du 1er mars 1955.

Gravement malade du cœur, il rentrait en Espagne après la mort de Franco et adhérait au syndicat CNT des professions libérales de Barcelone et collaborait au journal Solidaridad obrera (1976). Juan Zafón Bayo est décédé à l’hôpital San Pablo de Barcelone le 28 mai 1977.

Œuvres : — El colectivismo es la ultima barrerta (inédit). — La Complejidad humana (inédit). — El consejo revolucionario de Aragon (Barcelone, 1977). — La cooperativa emanada del sindicato (inédit).- Es necesario revisar las tacticas ? (Inédit). — La España de mañana (Mexico, 1967). — Francisco Ponzan el idealista (inédit). — Pasado, presente y futuro del anarcosindicalismo (inédit).- Proudhon, Bakunin y el anarquismo moderno (inédit). — La revolucion es un deber civico (inédit). — La revolucion española nace del espiritu del pueblo (Paris, 1945).- Trazos libertarios (inédit). — La violencia (inédit). — El consejo revolucionario de Aragon (Barcelone, 1977).


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