Après son service militaire en 1924, Marius Tricheux avait commencé à travailler comme serrurier dans un petit atelier. Marius Tricheux, comme ses parents Alphonse et Paule et son frère Eugène, était membre dans les années 1920 du groupe anarchiste toulousain Bien-être et Liberté.
En 1925 il participa avec son frère Eugène à la création d’un syndicat autonome du bâtiment qui adhèrera ensuite à la CGTSR. Il y occupa la fonction d’archiviste du syndicat du Bâtiment et des Travaux publics de Toulouse.
En août 1927, à la suite de heurts avec la police lors d’une manifestation en faveur de Sacco et Vanzetti, il avait été arrêté avec Aristide et Émile Cambon. Le 23 septembre 1927 il écopa de 2 mois de prison et 50f. d’amende, tandis que Émile Cambon était condamné à 2 mois de prison et 25 francs d’amende et Aristide Cambon à 2 mois de prison. En octobre il entamait une grève de la faim pour obtenir le régime politique. Bien que n’ayant pas obtenu ce régime, et pour raisons de santé, il cessait son mouvemnt au bout d’une dizaine de jours.
En cette fin des années 1920, il assurait chaque dimanche la vente du Libertaire au Marché Saint-Sernin.
A partir de 1933 Eugène (ou Marius ?) devint chauffeur de taxi et créa le syndicat des patrons et chauffeurs de taxi dont il devint le secrétaire.
En juillet 1936, comme toute la famille, il alla en Espagne. Comme ses parents et ses frères et sœur, il fut arrêté en juin 1937 par les communistes à Puigcerda et emprisonné quelques semaines avant de revenir en France.
Figurant comme toute la famille sur une liste d’individus dangereux établie par les Renseignements généraux, Marius Tricheux fut arrêté en juin 1940 et interné administratif à la prison Saint-Michel de Toulouse. Puis il fut interné au camp de Noé où il retrouva son frère Eugène et le compagnon Victor Nan. Le 19 octobre 1943 il fit partie d’un convoi pour l’organisation Todt.
Marius Tricheux, qui était était marié à Françoise Traval, est décédé à Toulouse le 16 décembre 1963.