Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

TRICHEUX, Eugène, Léon

Né le 1er avril 1901 à Lézignan (Aude) — mort le 24 septembre 1963 — Ouvrier du bâtiment — UA — CGTSR — Toulouse (Haute-Garonne)
Article mis en ligne le 10 avril 2010
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.
Alphonse Tricheux et ses fils

Eugène Tricheux, fils d’Alphonse et de Paule, Tricheux et frère de Marius travaillait au début des années 1920 comme ouvrier tôlier à l’usine Latécoère. Puis il devint manœuvre sur les chantiers de construction. En 1921 il avait épousé Adèle Marie Delporte. Il fut inscrit au Carnet B en juin 1924. Il était en 1926 l’un des animateurs du groupe anarchiste toulousain Bien-être et Liberté.

En 1925 il fut avec son frère Marius, Victor Nan et Llaty, l’organisateur d’un syndicat autonome du bâtiment qui adhèrera ultérieurement à la CGTSR. Il assura le secrétariat adjoint du syndicat du Bâtiment et des Travaux publics de Toulouse.

Suite à une manifestation en favier de Sacco et Vanzetti en août 1927, il écopa de 2 mois de prison.

En juillet 1936 il partit pour l’Espagne avec le reste de la famille. Après l’arrestation de son père en juin 1937 à Puigcerda par les communistes, il tenta de le faire évader ce qui entraîna son arrestation et un emprisonnement de quelques semaines à la Modelo de Barcelone avant son retour en France avec toute la famille.

En 1938 il fut à l’initiative de la fondation à Toulouse du groupe Orobon-Fernandez (ou Cercle d’études économiques et sociales) dont étaient notamment membres son beau-frère Alexandre Durand, Lucien Huart, Georges Laval, Jean Allais, Albert Heilles et Jean-Robert Martin. Ce groupe dont le local se trouvait 4 rue Tripière, était en étroite relation avec la CNT et la SIA et organisa de nombreuses réunions, projections de films et spectacles de soutien aux compagnons espagnols.

Figurant comme toute la famille sur une liste d’individus dangereux établie par les Renseignements généraux, Eugène Tricheux et son frère Marius furent interné en juin 1940 à la prison Saint-Michel. Il fut ensuite interné au camp de Noé dans l’îlot réservé aux « réfractaires de la relève » et où seront également internés son frère Marius et Victor Nan. Vers l’automne 1943, et dans le cadre du STO, il fut envoyé dans les Hautes-Alpes pour y participer à des travaux de fortification.

Eugène Tricheux mourut le 24 septembre 1963 à Toulouse (Haute-Garonne).


Dans la même rubrique

TSEKOURAS, Panos

le 9 octobre 2024
par R.D.

TSVIETKOV, A.P.

le 9 octobre 2024
par R.D.

TRUNK, Johann, Sebastian

le 24 juillet 2024
par R.D.

TRIAS, José

le 2 novembre 2022
par R.D.

TROCLET, Léon

le 8 juin 2021
par R.D.