Mauricio Torres avait commencé à militer dans divers groupuscules marxistes et révolutionnaires (Bandera Roja, Causa R, MDD, etc). Après avoir été exclu de l’école de formation des professeurs suite à ses activités, il exerça de nombreux petits boulots et se rapprocha du mouvement libertaire. En 1984 il fut membre du Colectivo Autogestionario Libertario (CAL) qui fut à l’origine de la publication d’une première époque du journal El Libertario (Caracas). Il participa à l’époque à la récupération à l’université de Pharmacie de Caracas d’une petite imprimante qu’il dut ensuite restituer clandestinement sous la pression des vieux militants espagnols exilés et des membres mêmes du CAL.
En 1987 il était membre du mouvement appelé Brigadas de Saqueo.
Il participa à toutes les mobilisations au Vénézuela, notamment à l’insurrection civique du 27 novembre 1992 qui tenta pour la deuxième fois, de chasser le président corrompu Carlos Andrés Pérez.
Mauricio Torres, de tendance communiste libertaire, semble-t-il, appuya ensuite la révolution bolivarienne de Hugo Chavez ce qui lui valut d’être sévèrement critiqué par d’autres secteurs de l’anarchisme vénézuélien qui estimaient que ce courant et ses partisans étaient manipulés par les sevices de renseignement. Partisan de la création d’un courant libertaire à l’intérieur du Parti Socialiste uni du Vénézuela (PSUV) de Chavez, il édita le bulletin mensuel El Fuego sagrado et fut l’un des fondateurs de l’organe communiste libertaire Émancipaacion.
Mauricio Torres est décédé en août 2009.