Salvador Torrents avait commencé très jeune à militer dans le mouvement libertaire à Mataro où en 1903, aux cotés entre autres d’Abelardo Saavedra, José Sanchez Rosa Gonzalez Sola, Ojeda et Mariano Castellotte, il participa au premier meeting anarchiste tenu dans la localité. Il fut le cofondateur avec Compte, Villagrasa, Casanovas et Vehils du groupe anarchiste Nueva Semilla et l’un des animateurs de l’Ateneo obrero.
Après le procès et l’exécution en 1909 de Francisco Ferrer, dont il était un admirateur, il était passé en France où il résida d’abord à Toulouse comme manœuvre, puis se fixa à Lyon jusqu’en 1915. Il collabora à cette époque aux périodiques Acción (Mataro, 1914) et Acción Fabril (Mataro, 1915). Pendant son séjour en france il rencontra entre autres E. Armand, Sébastien Faure et, au siège du Libertaire, Pierre martin. En 1915 il rentrait en Espagne et visitait, avec Corney et Gabalda, Anselmo Lorenzo.
Puis, selon M. Iñiguez, il émigrait, avec sa femme et sa fille Paz Universal, en Australie –selon d’autres sources il aurait émigré à la fin de la guerre civile — où il achetait une petite ferme à Innisfail. A la fin des années 1920 il participait aux listes de souscription en faveur des prisonniers et polémiquait avec F. Urales dans La Revista Blanca (1929). Il collaborait à plusieurs titres de la presse libertaire espagnole dont Cultura Obrera (New York) où il tenait régulièrement la rubrique « Desde Australia ».
Pendant la guerre et la révolution espagnole il fut l’un des fondateurs du Comité australien d’aide à l’Espagne qui recueuillit des fonds pour le mouvement libertaire. Il collabora également au Butlleti (Mataro, 1937).
Salvador Torrents est décédé en Australie en 1967 ou en 1972 (selon les sources). A sa mort il avait légué ses archives et plusieurs manuscrits inédits — Mi anarquia ; Recuerdos de mi vida ; Poesias, cronicas y cuentos — à l’Université australienne James Cook.