Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ROSELL, Pepito

Né le 1er octobre 1918 à Hostarich (Catalogne) — mort le 3t octobre 1999 — FIJL — MLE — FA — CNT — CGT — CGTFO — Catalogne — Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) — Paris — Oléron (Charente-Maritime)
Article mis en ligne le 16 mars 2010
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.

Né dans le nord de la Catalogne, Pepito Rosell avait adhéré très jeune à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) et à la CNT. Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp d’Argelès. Pendant l’occupation il participa dans le réseau Robur à la Résistance en Bretagne et c’est à cette époque qu’il rencontra à Saint-Malo, Suzy Chevet, qui avait monté un réseau d’évasion, dont à la Libération il épousera la fille Claudette Rousseau (voir ce nom).

Installé en région parisienne, il adhérait à la Fédération anarchiste tout en continuant de militer dans la CNT en exil. Après la reconstruction au début des années 1950 de la FA, il fit partie du groupe Louise-Michel. C’est à cette même époqie qu’ill quitta la CGT pour adhérer à Force Ouvrière où il fit partie de la minorité anarchosyndicaliste.

Dans les années 1970 il était membre des groupes d’affinité confédérales qui publiait le périodique Frente Libertario et étaient en opposition avec la tendance majoritaire de la CNT en exil.

A la fin des années 1970 il était le secrétaire adjoint de la Bourse du travail de la rue du Château d’Eau où il tenait la permanence pour les réservations de salle : « … Chaleureuse atmosphère dans la vieille bâtisse du mouvement ouvrier parisien. Comme souvent le camarade Rosell avait la visite de militants du mouvement libertaire espagnol comme du français. Anciens de la CGT-SR, des cercles syndicalistes Lutte de classe, de la CNTR conversaient, débattaient des problèmes d’actualité comme du temps passé. Le quidam syndicaliste venu pour réserver une salle pouvait entendre des discussions âpres sur la révolution espagnole, sur la scission de la CGT à la libération ou (déjà) sur la réduction du temps de travail et la revalorisation du Smic ».

A la fin de sa vie, avec sa compagne Claudette ; il fut l’un des actifs soutiens de l’école Bonaventure sur l’île d’Oléron.

Pepito Rosell, qui était le père de trois enfants également militants du mouvement libertaire, est décédé le 3 octobre 1999 et a été incinéré à l’île d’Oléron.


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