
C’est en 1932, alors qu’il était apprenti forgeron, que Pedro Torralba Coronas, fils de cheminots avait adhéré à la CNT d’Ayerbe (Huesca). Il travailla ensuite pour les chemins de fer et fut responsable des lignes téléphoniques entre Huesca et Canfranc. En 1936 il présida à Ayerbe le meeting de la CNT dont les orateurs étaient Vicente Ballester, Miguel Chueca et Arnalda En juillet 1936 il était le secrétaire de la CNT d’Ayerbe.
Le soulèvement militaire le surprit à Huesca où il était venu demander au gouverneur de distribuer des armes pour défendre la République. Il parvint à regagner la zone républicaine et s’enrolât dans les milices de Barbastro. En octobre il intégrait la Colonne Roja y Negra. En février 1937 il était le représentant de la Colonne sur le front d’Igriés. Après la militarisation de la Colonne il fut nommé responsable à l’information de la 127° Brigade Mixte, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de la guerre en même temps que celui de chef de la 2e section de l’État major. A la fin de la guerre, c’est lui qui en mars 1939 à Madrid avait détruit les archives les plus compromettantes de la 127° Brigade Mixte.
N’ayant pu gagner Alicante et échappant ainsi aux camps de détention Pedro Torralba parvenait à rejoindre Castejon de Ebro (Navarre) où habitait son frère et où il allait vivre semi clandestinement jusqu’à son embarquement clandestin le 12 mars 1947 sur un bateau de pêche à Irun qui le menait jusqu’à Hendaye. Il s’insatallait d’abord à Cambo les Bains puis à Bordeaux (Gironde) où dans les années 1980 il était le responsable de l’Amicale de la 127° Brigade dont il avait rédigé l’histoire (De Ayerbe a la Roja y Negra : 127° Brigada mixta de la 28e Division.-Barcelone, Ed. Auteur, 1980, 382 p).

Pedro Torralba Coronas qui a collaboré à plusieurs titres de la presse libertaire dont Boletin de La Agrupación de Militantes, et Solidaridad obrera, est décédé à Bordeaux le 18 janvier 2003.