Marcel Sussan, qui demeurait 35 rue Marengo à Alger, avait été arrêté et emprisonné à l’été 1921 avec Guigui pour avoir vendu dans la rue les journaux La Jeunesse anarchiste, l’organe de la Fédération des Jeunesses anarchistes et Le Libertaire. Il avait été libéré après un mois e prison. Début 1922 il avait publié un bulletin polycopié d’une vingtaine de pages contenant des pensées d’Emule Henry, divers articles (Le militant, Nécessité des études économiques, Pourquoi nous sommes révolutionnaires), la chanson Soir de bataille et une illustration intitulée L’Aurore (cf. Le Libertaire, 21 avril 1922)…
Il fut de nouveau arrêté le 31 mai 1922, avec notamment les compagnons Dahan, Zerbib, Testa, Garrau, Bourabah et Ayache lors d’une manifestation antimilitariste appelée par le parti communiste, l’Arac et les jeunesses anarchistes. Tous furent l’objet de perquisitions et de poursuites pour “rébellion à agents, violences, coups et blessures” (cf. Le Libertaire, 2 juin 1922). Comme ses camarades, il avait été condamné à 1 mois de prison.
A l’automne 1922, pour le groupe d’Alger, il avait fait parvenir une souscription à Terre libre (Marseille, 1922) l’organe de la Fédération anarchiste du sud. En 1923 il était l’un des rédacteurs de l’organe anarchiste de l’Afrique du Nord, Le Flambeau (Alger, janvier 1923 à octobre 1926) dont les principaux responsable étaient Neyssel et Ribot.