Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SCHIAFFONATI, Guido

Né le 11 octobre 1898 à Ziano Piacentino — mort le 14 octobre 1973 — Maçon — Chatou (Yvelines) — Barcelone (Catalogne) — Bruxelles — Lille (Nord)
Article mis en ligne le 21 août 2009
dernière modification le 15 juillet 2024

par R.D.

Guido Schiaffonati résidait à Borgonovo Val Tidone où en 1921 il était signalé comme membre du Parti communiste. Émigré en France en 1922, Guido Schiaffoni s’était établi à Chatou (Yvelines). Le 27 février 1924 il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion.

Revenu en France il fut élu trésorier du nouveau Comité anarchiste pour les victimes politiques en Italie, lors d’une réunion tenu par les anarchistes italiens à la salle municipale de Puteaux le 29 octobre 1933.

L’année suivante il participait à la réunion de constitution de la Federazione Anarchica dei profughi italiani. En 1935 il était l’objet d’un arrêté d’expulsion, et en mars 1935, dans le but de déclencher une campagne en faveur du droit d’asile, il se présentait spontanément à la préfecture de police avec entre autres Gozzoli, Marzocchi, Perissino, Bonomini et Tommassini, action qui leur permit d’obtenir en avril un an de sursis aux arrêtés d’expulsion. Les 1er-2 novembre 1935 il participa au congrès anarchiste italien tenu dans une salle de restaurant, 30 rue de la Seine à Sartrouville, où fut fondé le Comitato anarchico di azione rivoluzionaria devant coordonner la lutte antifasciste.

Dès le début du coup d’État franquiste il partait pour l’Espagne. Il fut chargé par la CNT-FAI du contrôle du trafic ferroviaire — et plus particulièrement de l’arrivée de volontaires — à Barcelone où, début 1937, selon la police fasciste italienne, il faisiat partie avec Marzocchi, Barbieri, Rabitti et Ercolani, d’un groupe chargé de réunir des informations et des armes pour lutter contre l’influence stalinienne. Après les affrontements de mai 1937, il retournait en France d’où, en 1938, il était à nouveau expulsé. Il partait alors pour Bruxelles où le 17 mars 1939 il participait à la réunion de constitution d’un groupe anarchiste. Revenu en France, il était arrêté pour infraction à l’arrêté d’expulsion.

Le 5 octobre 1940 il fut l’objet d’un avis de recherches des autorités italiennes transmis aux Allemands et demandant de l’arrêter et de le remettre à la police des frontières. Il était alors domicilié à Lille où il travaillait comme maçon. Quelques mois plus tard il fut réquisitionné pour aller travailler en Allemagne, mais il parvenait à regagner la Belgique où fin 1941 il était membre d’une association belgo-italienne d’anciens combattants de tendance antifasciste. Revenu en France à une date imprécise, il travaillait comme serveur dans un local fréquenté par les Allemands. Il fut arrêté en 1943 et accusé d’avoir participé en 1936 à un attentat, place de l’étoile à Paris. Il fut alors extradé et remis aux autorités italiennes. On ne sait pas ce qu’il est devenu par la suite sinon qu’il est revenu après guerre en France où il est décédé à Corbeil-Essonnes le 14 octobre 1973.


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