Dictionnaire international des militants anarchistes
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SANDOMIRSKI, German Borisovich
fusillé vers 1937 - Kiev - Moscou
Article mis en ligne le 25 juillet 2009
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

En 1905 German Sandomirski était membre du groupe anarchiste communiste de Kiev où il défendait les thèses kropotkiniennes. Condamné à mort à Varsovie, dans la période de répression qui suivit la révolution de 1905, il fut envoyé au bagne en Sibérie où il aurait passé 9 ans et rédigea ses souvenirs.

Selon Voline, A. Gorelik et A. Komov, il n’avait pas participé à la révolution d’octobre, se montrant plutôt favorable au gouvernement Kerenski avant de se rallié aux bolcheviques après la révolution (cf. Le Libertaire, 21 juillet 1922).
Fin 1921, selon Voline, il aurait participé comme interprète aux négociations entre le gouvernement soviétique et le gouvernement roumain pour tenter de leur livrer Makhno alors réfugié en Roumanie (cf. Le Libertaire, 18 décembre 1922).

Ce ralliement lui valut notamment une lettre ouverte de Gaston Leval - qui l’avait rencontré à Moscou - parue dans Le Libertaire (13 octobre 1922) et lui reprochant son attitude et affirmant que les anarchistes qui collaboraient avec les soviets “ne collaborent pas avec les soviets : ils travaillent pour le compte de l’État soviétique parce que en Russie tout est étatisé et qu’il est impossible de faire autrement

Qualifié « d’anarco-soviétique » par ses anciens camarades, il occupait vers 1927 un poste de responsabilité au Commissariat aux affaires étrangères de Chicherin. Il publia par la suite une série de documents pout la Conférence tenue à Genève en 1922 ainsi qu’une longue étude sur le fascisme italien. Puis il s’occupa du Musée Kropotkine à Moscou.

Dans une lettre axdressée à Chazoff (cf. Le Libertaire, 18 mai 1924), il justifiait sa position et concluait : “Je continue à être fermement persuadé que les communistes comprendront leur erreur de persécuter les anarchistes et, en s’unissant à eux, formeront dans le monde entier le bloc unique et puissabt de la révolution sociale contre le bloc du capitalisme et du fascisme”, ce qui lui valut une réponse ciglante de A. Shapiro (cf. Le Libertaire, 20 mai 1924).

Arrêté en 1934 avec sa femme, il avait été déporté au camp de Marinsk, province de Tomsk (Sibérie). Suite à cette arrestation ainsi que celles des compagnons Askarov et Novomirski, fut constitué début 1935 un Comité international contre la répression antiprolétarienne en Russie, siégeant à Bruxelles, qui lança l’appel "A l’opinion révolutionnaire mondiale" pour l’abolition des condamnations administratives à la déportation, l’amnistie générale de tous les révolutionnaires authentiques emprisonnés et la liberté pour ceux-ci, nationaux ou étrangers, de quitter le territoire russe. Cet appel fut notamment signé par entre autres Barbedette, S. Faure, J. Mesnil, H. Zisly, E. Armand, Han Ryner, G. Pioch, M. Paeijanine, M. Wullens, Magdeleine Paz, A. Prudhommeaux, Eugéne et Jeanne Humbert, H. Poulaille, A. Perrissaguet et G. de Lacaze Duthiers (pour la France), Léo Campion, S. De Corter, Ernestan, Hem Day, N. Lazarevitch, Ida Met, Raoul Piron, Charles Plisnier, L. Odekerken, C. Mattart (pour la Belgique), Wim Jong, Albert de Jong, G. Nabruik (pour la Hillande), P. Ramus (pour l’Autriche), Abad de Santillan, F. Urales et Federica Montseny (pour l’Espagne) et H. Rundham Brown (pour la Grande Bretagne).

G. Sandormiski est disparu vers 1937, sans doute fusillé lors des grandes purges staliniennes.


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