Germinal Sanchez était le troisième enfant d’un militant anarchiste andalou. Lors de son enregistrement sur le registre des naissances de Baeza, il fut inscrit sous le prénom de José, une tâche d’encre recouvrant le prénom de Germinal. Après que son père ait été emprisonné à la fin de la guerre civile, Germinal ne put aller à l’école et dut dès l’âge de 10 ans effectuer des petits boulots (en particulier dans un salon de coiffure) pour aider sa famille.

Après la libération de prison la famille émigra au Maroc où il allait fréquenter les militants du noyau CNT. C’est à ce moment que le compagnon Rafael Salcedo Quisquiglialui apprit à lire et à écrire ainsi que le métier d’horloger. Après s’être marié en 1959, Germinal Sanchez partit vivre chez les parents de sa femme en Algérie jusqu’à l’indépendance.

En 1962 il fut rapatrié en France, d’abord à Toulouse puis à Villeurbanne (Rhône). Jusqu’en 1968 il ne fréquenta que les milieux de la CNT en exil, mais après les événements de mai-juin et avoir rencontré de jeunes militants fils d’espagnols, il tenta de remonter la CNT française tout en ayant la carte CGT. Il fut à plusieurs reprises élu délégué du personnel dans la petite usine où il travailla pendant quartoze ans. A partir du milieu des années 1970, après avoir rencontré Gemma Failla et Mimmo Pucciarelli, il commença à s’investir dans le mouvement français à Lyon, participant aux réunions du local du 13 rue Pierre Blanc, qu’il aida à retaper, et aux activités de la coordination libertaire, tout en assumant le lien avec les vieux militants de la CNT en exil.

Germinal Sanchez est décédé d’un cancer en juillet 2000. Père de quatre enfants, il avait divorcé en 1980 et s’était remarié en 1986 avec une Equatorienne.