D’abord militant carliste, Salvador Salsench Sala, fils de Julian et de Concepcion Sala, avait ensuite adhéré à la CNT et avait intégré les groupes d’action anarchistes. En mai 1921, avec J.M. Foix, il planifia un attentat contre Martinez Anido ; le 17 mai, tous deux tentaient de tuer le maire de Barcelone, pensant que Martinez Anido ne manquerait pas ensuite de se rendre à son enterrement où il serait alors possible de le tuer. Mais lors de l’attentat le maire ne fut que grièvement blessé. Salsench et Foix se rendirent alors à l’hôpital, attendant vainement que Martinez Anido, qui ne viendra pas, vienne visiter la victime. Salvador Salsench avait été arrêté en août (? sans doute en mai) 1921 dans le quartier de Santa Catalina et torturé au siège de la police.
Il était ensuite entré clandestinement en France où sa présence était signalée en mai à Clermont-Ferrand d’où il avait été refoulé vers l’Espagne. Il séjourna par la suite à Perpignan où en juillet 1921 il avait obtenu une carte d’identité.
Le 26 août 1924, disant venor de Clermont (oise) il était signalé à Paris où il demeurait 21 avenie Philippe Auguste avec sa compagne Ginette Saling (née le 5 avril 1906 à Saint-Mandé) qui était la sœur de Jean Saling membre du groupe anarchiste du XXe arrondissement et ancien gérant du journal Iberion. Puis le couple avait demeuré 7 rue Neuve des Boulets, puis à partir de février 1925, 11 rue des Chauffourniers. Il était membre du groupe du XXème dont sa compagne était la secrétaire. En mars 1925 le groupe avait pris le nom deCercle anarchiste individualiste du XXe arrondisement. Il fréquentait également les locaux du Libertaire, rue Louis Blanc. Le 28 janvier il avait été rematqué dans le groupe de perturbateurs lors d’une bagarre lors d’une réunion de la Ligue des patriotes au Manège Jappy.
Avec le frère de sa compagne, il était signalé pour avoir apposé des affiches du groupe du XXème et du Libertaire. Sous le nom de Salvatore, il participait comme ténor aux fêtes organisées par les groupes anarchistes (goupe italien Pietro Gori et Intergroupes parisien).
Toutefois, à cette époque (mars 1925) il n’avait pas été relevé de faits assez graves pour pouvoir l’expulser.