De nationalité française et anarchiste individualiste, Georges Salanson, fréquentait les milieux libertaires au début des années 1920 et collaborait au Libertaire. Issu d’une famille aisée, ses parents lui avaient laissé lors de son mariage en 1921 avec Anne Alyra, la somme de 60.000 francs.
En octobre 1925, Salanson, qui était l’année précédente le secrétaire d’un groupe anarchiste du XVe arr., fut l’objet d’une condamnation pour provocation au meurtre (3 mois, 500 f. d’amende par défaut) puis les 15 et 24 décembre 1926 à des peines de 3 et 2 ans pour abus de confiance et escroquerie.
Ce serait lui, qui selon la police, aurait financé le lancement de La Revue anarchiste (Paris, 25 numéros de décembre 1929 à avril 1936) dont les responsables furent R. Robert, F. Fortin, Noël Morin, Raymonde Beaucerf et qui était ouverte à toutes les tendances de l’anarchisme. Le lancement de cette revue fut désapprouvé par les militants de l’Union anarchiste communiste qui reprochèrent à Salanson d’avoir usurpé le titre de leur ancienne revue éditée de 1922 à 1925 et fondée par Sébastien Faure et la dénoncèrent comme « une affaire commerciale et non d’éducation et de propagande libertaire »
Selon un rapport de police de la fin des années 1920, il était qualifié de « pédéraste, s’adonnant aux stupéfiants et s’occupant de sciences occultes » (cf. Rapport de mars 1929). Puis il ne se serait plus manifesté dans les milieux libertaires.
Le 12 février 1931, il fut condamné par défaut à 2 ans de prison et 3 ans d’interdiction de séjour pour avoir blessé le 3 octobre précédent, dans les jardins du Champ-de-Mars à Paris, un certain Jean Pougin. Il s’était alors, selon la police, un partisan de la “reprise individuelle” et aurait été l’auteur le 23 mai 1932 d’un cambriolage chez un notaire de Saint-Denis où il aurait été employé comme jardinier sous le nom de Roger Combet-Farnoux, un compagnon qui lui avait prêté ses papiers.
Le 25 décembre 1934, le police signalait l’arrestation à Marseille de Salanson suite à son refus de « payer les réparations de son yacht, 6.000 fr. ».
Début mai 1935, il aurait été condamné dans le Var à 8 ans de prison pour fabrication de fausse monnaie.