Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SABAT RAMAGOSA, Francisco “El Abuelo”

Né à Tarrasa (Barcelone) le 1er janvier 1905 — mort en 1999 — Mécanicien — MLE — CNT — Tarrasa (Catalogne) — Puerto Ordaz & Ciudad Guyana (Venezuela)
Article mis en ligne le 29 juin 2009
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.

C’est à l’âge de douze ans que Francisco Sabat Ramagosa avait commencé à travailler et adhéré à la CNT. Secrétaire de la CNT de Tarrasa en 1923, sa participation à des grèves et à la rédaction de manifestes révolutionnaires lui valut d’être emprisonné à plusieurs reprises pendant la dictature de Primo de Rivera. En 1926 il fut avec V. Noguera, Juan Jose et Pablo Rodríguez Escamilla l’un des fondateurs de la Mutualité culturelle et de l’école rationaliste de Tarrasa.

Après la proclamation de la République il fit partie de la rédaction de l’hebdomadaire anarchiste Brazo Y Cerebro, poste qu’il occupera jusqu’à la guerre civile. Il participa à l’insurrection de 1932 ainsi qu’aux évènements révolutionnaires d’octobre 1934. En juillet 1936, c’est lui qui avec Juan Prat, amena à Tarrasa les premières armes pour lutter contre les fascistes. Il fut ensuite nommé maire CNT de Tarrasa et directeur du quotidien cénétiste Vida Nueva (Tarrasa, 1936-1938, 583 numéros) puis partit pour le front.

Exilé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps. A la libération il fut l’un des animateurs de la Commission de relations et de solidarité de la CNT de Tarrasa en exil qui avait été formée lors d’une réunion tenue à Toulouse le 17 juin 1945. Une année plus tard la commission était parvenue à nouer des contacts avec 270 militants originaires de Tarrasa exilés en France et en Afrique du Nord. De plus, à la date di 30 juin 1946, elle avait réparti de manière égalitaire à 22 compagnons malades, invalides ou nécessiteux, une somme de près de 65.000 francs, fruit de dons et de la solidarité des autres compagnons.

En 1948 il s’embarquait avec sa famille pour le Vénézuéla où il allait travailler comme conducteur de tracteurs et colloborer à la presse locale (El Bolivarense, Correo Del Caroni) et à la presse libertaire de l’exil. En 1977 il résidait à Ciudad Guyana.

Francisco Sabat Ramagosa est décédé à Puerto Ordaz en 1999.

Œuvres : — Los anarcosindicalistas Tarrasenses en el exilio.-Barcelone, 1979.

Au début des années 2000, unCentre d’études libertaires portant son noma été inauguré à Tarrasa.


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