Le militant anarchiste François Rodrigue était en 1892 membre de la chambre syndicale des cordonniers et tenta d’organiser plusieurs mouvements de grève aux établissements Leplant et Gres. Les 30 mars puis le 22 avril 1892, lors de la rafle préventive à la manifestation du 1er mai, il fut perquisitionné et écroué pour « association de malfaiteurs » avant d’être finalement relaxé le 6 mai. A cette époque il demeurait 106 rue Mazenod chez le compagnon Mazoyer avec lequel il travaillait. Le 1er janvier 1894, il fut l’objet d’une nouvelle perquisition qui se révéla infructueuse. Le 12 février 1895 il écrivit une lettre au préfet pour annoncer qu’il renonçait à ses idées et fut radié de la liste des anarchistes de la région.
Il s’agit sans doute du Rodriguez (sic) qui à la mi janvier 1892, lors d’une réunion privée tenue salle des Folies Gauloises à l’occasion du congrès régional anarchiste, c’est avait raccompagné à la porte 3 agents de la sûreté qui avaient pénétré dans la salle munis de lettres d’invitations et qui avaient été reconnus.