Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALONSO, Ginés

Né à Murcie en 1911 — mort le 5 décembre 1988 — Charpentier — FIJL — MLE — CNT — Barcelone (Catalogne) & Lavelanet (Ariège)
Article mis en ligne le 6 décembre 2006
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Né dans une famille conservatrice, Ginés Alonso avait émigré très jeune à Barcelone où il devenait charpentier et militait activement au syndicat CNT du bois tout en participant à de nombreuses activités culturelles, plus particulièrement en relations avec le cinéma. Il avait été l’un des fondateurs de l’Athénée de La Torrasa et selon certains témoignages aurait été membre du groupe anarchiste de Lescarbona et Ballano, groupe éditeur de la revue Agora financée par des hold-up, ce qui lui aurait valu d’être emprisonné. Selon d’autres témoignages, qui semblent plus fiables, il airait été membre du groupe Afinidad aux cotés notamment de J. Peirats et Pedro Conejero. Il collabora entre autres aux revues La Revista blanca et Faro, et fut l’un des fondateurs avec Mateo Santos de la revue de cinéma Popular Films.

Il participait aux combats de juillet 1936 à Barcelone et fut le rédacteur en 1936-1937 de la revue Ideas (Hospitalet de Llobregat) hostile à la participation de la CNT au gouvernement. Membre du Comité régional catalan des Jeunesses libertaires (FIJL), il participa à de nombreux meetings.

Exilé en France en 1939, il s’installait à Lavelanet (Ariège) où le vieux militant Pablo Martín Cañivano (à ne pas confodre avec Pablo Martin Sanchez) lui procurait du travail dans sa charpenterie. Il participa pendant l’occupation à la résistance contre les Allemands et à la réorganisation de la CNT.

Délégué de Lavelanet — avec Emilio Asensio, Mariano Llopart, Ignacio Quilez et Jaime Freixas — au congrès du MLE à Paris en mai 1945, et après la rupture du mouvement à l’automne 1945 il adhéra au courant politique de la CNT qui était majoritaire à la FL de Lavelanet où fut alors formé une nouvlle FL de la tendance orthodoxe autour de M. Celma et Ignacio Quilez Moreno. En 1954 il participait au plenum de cette tendance à Toulouse. Il a été secrétaire du Sub Comité national de 1957 à 1960 et c’est en tant que tel qu’il avait participé à une mission clandestine en Espagne. Le 1 novembre 1961 il fit le signataire avec Roque Santamaria pour le Secrétariat Intercontinental d’un manifeste de réunification du MLE. En 1965 il était délégué de Lavelanet au congrès tenu à Montpellier de la CNT en exil. Il collabora également à l’hebdomadaire Espoir (Toulouse).

Ginés Alonso, qui était également membre de la Franc maçonnerie (grand maître) et de la Libre pensée, est décédé à Lavelanet le 5 décembre 1988.


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