Dictionnaire international des militants anarchistes
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RINGENBACH, René, Antoine “{René RINGEAS}”
né le 13 juillet 1914 à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) - mort le 20 octobre 1992 - JAC – UA - Paris 13
Article mis en ligne le 4 mai 2009
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.

René Ringenbach était le fils d’un secrétaire de la Fédération CGT de l’habillement. Au début des années 1930 il résidait 21 rue du Dr. Leray (13e arr.) et était membre de la Jeunesse anarchiste communiste (JAC) dont il fut le délégué le 4 juin 1933 au congrès de la Fédération anarchiste parisienne. Nommé secrétaire de la JAC, il en fut le délégué au congrès de l’Union anarchiste, les 12-13 avril 1936. Selon un rapport de police la JAC aurait compté jusqu’à 300 militants. Il aurait travaillé à cette époque comme auxiliaire au Ministère du travail avant de devenir démonstrateur sur les marchés.

Au congrès tenu par l’UA tenu du 30 octobre au 1er novembre 1937 il fut nommé à la Commission administrative de cette organisation avec entre autres Faucier, Duviquet, Fremont, Scheck, Anderson et André Mahé. Il collaborait à cette époque au Libertaire organe de l’Union anarchiste et demeurait 224 rue de Vanves. Au printemps 1939 il était membre de l’Université de la Jeunesse prolétarienne (UJP) qui s’était donné pour but l’éducation des jeunes ouvriers et dont le secrétaire était Armand Galli. L’UJP dont étaient également membres Aurèle Patorni et Duviquet, avait été fondée début 1939 sous l’égide de l’UA. Il fut délégué au congrès régional parisien de l’UA tenu le 19 mars 1939 et était à ce moment le responsable de la page syndicale du Libertaire.

Le 25 mai 1939, aux cotés de Barzangette, Patorni et Doutreau, il avait été l’un des orateurs du meeting contre les décrets-lois, la répression en Espagne et la guerre, organisé par l’UA à la salle Albouy et qui n’avait réuni que 60 à 70 personnes. Avec Doutrau il y avait particulièrement dénoncé la traque dont les révolutionnaires espagnols et les étrangers en général étaient les victimes.

Selon le témoignage de Charles Louis Anderson, René Ringenbach dit Ringeas était très doué pour le commerce et monta de nombreuses petites entreprises, notamment après la guerre, Forana, une entreprise chargée d’approvisionner les marchands forains et dont il confiera l’administration à Anderson.

En 1950 il résidait à Courbevoie où son domicile figurait sur la liste des domiciles anarchistes à surveiller par la police.

Dans les années 1960 il fut le fondateur des Éditions du Vieux Saint-Ouen et publia le bulletin hebdomadaire L’Intrus (Saint-Ouen, n°1, 20 janvier à n°15, 28 avril 1966). Les éditions publièrent au moins quatre ouvrages : A. Croix « Tixier Vignancour, ombres et lumières » (1965), A. Croix « Jaurés et ses détracteurs » (1967), R. Ringeas & G. Couatnt « Gaston Couté l’enfant perdu de la révolte » (1966) et un ouvrage sur le peintre et graveur libertaire Germain Delatousche. Deux autres ouvrages avaient été annoncés (« 100 ans d’histoire à travers un titre : le Figaro » et « De Germaine Berton à Philippe Daudet » (probablement par A. Croix), mais ne paraitront pas, un sinistre ayant ravagé le local du 5 rue Cagé servant de siège aux éditions.
Dans L’Intrus, Ringeas écrivait sous de nombreux pseudonymes dont Le beau Jojo et Jacques Sanvignes.

Il s’occupait à cette époque d’une entreprise d’appareils ménagers à Saint-Ouen avant de se retirer dans le sud de la France.

René Ringeas est décédé à Toulon le 20 octobre 1992.

Œuvres : -avec Gaston Coutant « Gaston Couté, l’enfant perdu de la révolte » (Ed. du Vieux Saint-Ouen, 1966, illustré par Germain Delatousche).


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