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Fils de José et de Josefa Lafuente, Manuel Mogica, qui était marié et père d’un enfant, était arrivé en France le 29 décembre 1924. Cordonnier à Nîmes, il était abonnné au journal anarchiste espagnol Acción (Paris, 1925-1927) qui, le 31 décembre 1927, fut interdit par les autorités françaises. En 1935 la police le considérait toujours comme anarchiste, mais il était qualifié de « peu dangereux ».
Au printemps 1937 Manuel Mogica était le secrétaire du Comité du Gard de défense de la révolution espagnole antifasciste. En 1939 il demeurait 15 rue Porte d’Alès et était surveillé par la police qui le présentait comme « ex vice consul d’Espagne » mais ne faisant « plus de politique depuis la fin de la guerre d’Espagne » (cf. Lettre di Commissaire de police de Nîmes, 13 octobre 1939). Toutefois le 1er décembre 1942 il fut “astreint à résidence” au camp du Vernet.