Ernst Huller avait été volontaire en Espagne. Revenu en France lors de la Retirada, il fut interné au camp de Rieucros sous la menace d’un arrêté d’expulsion. Tombé gravement malade au camp, il fut transféré à l’hôpital de Mende tenu par des religieuses. Préparateur en pharmacie, il suspecta qu’on lui avait administré de l’arsenic dans un médicament et s’enfuya. Arrêté et ramené à l’hôpital sous la surveillance de deux gardes mobiles, il s’ouvrait les veines. Accusé de simulation par le directeur de l’hôpital qui ne voulait pas de « brûleur d’églises » dans son établissement, il était soumis à l’examen de deux médecins désignés par la Préfecture qui reconnurent qu’il faisait un délire grippal et que son état était grave. Devant le refus du directeur de le garder, ils le firent transporter à l’hospice d’aliénés de Saint-Alban où il décédait quelques jours plus tard. On ne connaîtra jamais les résultats de l’analyse du médicament qui avait été ordonnée par le Commissaire de police.
Né en Autriche — mort au printemps 1939
HULLER, Ernst
Préparateur en pharmacie — Autriche — Espagne